Les aspects écologiques de la future décharge de Sofia

Publié le 28/10/09 à 13:40

Malgré le progrès de la Bulgarie dans le traitement des déchets, une partie considérable en est déversée dans les décharges publiques. Il s’avère aussi que les déchets organiques sont une vraie bombe à retardement. Dans un milieu anaérobie, lorsqu’il y a décomposition de composés chimiques sans la présence d’oxygène, l’hydrogène H2 se transforme en méthane et peut alors exploser. Pour ne pas être sanctionné par la Commission européenne, la ville de Sofia, qui produit la plus grande quantité d’ordures, a accéléré ces derniers mois la construction d’une nouvelle décharge pour le traitement des ordures. Ce projet pour la création d’un système intégré de centres de traitement des déchets comprend la construction d’une déchetterie pour le traitement mécanique et biologique des déchets ménagers, des installations pour le tri et le compostage des déchets verts, ainsi qu’un centre de stockage de déchets inoffensifs. Selon les plans de la Mairie de Sofia, ces installations doivent être opérationnelles jusqu’à la fin de 2011.

A la différence de la ville de Sofia, qui est en train de faire ses premiers pas dans le domaine du traitement des déchets, la capitale de l’Autriche, Vienne a pris des mesures dans ce sens dès les années 50 du XXème siècle. Ainsi, depuis des années, au lieu d’enterrer leurs ordures sous la terre, les Autrichiens les éliminent ou bien les soumettent à un traitement spécifique. « Les comparaisons qu’on fait souvent entre la déchetterie de Sofia et celle de Vienne sont déplacées », dit Maria Zlateva, biotechnologue et professeur renommé dans le domaine du compostage (c’est-à-dire le procédé biologique de conversion et de valorisation des matières organiques)

« L’Autriche fait partie des pays européens qui ont résolu le problème des ordures de la meilleure façon. A Vienne, il y a un centre d’élimination des déchets qui est un des premiers construits en Europe. La capitale autrichienne a aussi construit le centre de tri le plus moderne sur le continent, même si les citoyens de Vienne font un tri très précis de leurs ordures dans huit récipients différents.

Dans le projet bulgare pour la création d’un système intégré de centres de traitement des la production de biodiesel et de bio méthane, après le traitement mécanique des ordures. Selon Maria Zlateva, le fait que la structure des décharges en Bulgarie est différente, comparée aux pays occidentaux pose un problème – la biomasse et le papier représentent 60 voir 70% des déchets dans le pays. Cela s’explique par le fait que la plupart des familles bulgares préparent elles-mêmes leurs repas.

« Des équipes d’Instituts les plus en vue du monde qui analysent les changements climatiques ont constaté que les dégâts naturels les plus importants sont causés par la combustion des déchets qui dégagent du CO2. Les experts préviennent que si l’humanité ne cesse de brûler une quantité aussi importante de déchets, la Terre devrait chercher de la matière d’une autre planète pour que la vie continue. »

Version française : Iglika Stankova

По публикацията работи: Krassimir Martinov

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