Le mois de mars a été un mois fort pour l’opposition bulgare, mais aussi un temps d’apesanteur politique. Après la longue période où l’on distinguait nettement deux camps opposés – le pouvoir et les manifestants, actuellement la situation est assez floue. On observe même un paradoxe – au moment où les manifestations se sont calmées le gouvernement bulgare semble encore plus vulnérable. C’est la conclusion de Dimitar Ganev et de Parvan Siméonov, analystes de l’Institut des valeurs et structures sociales « Ivan Hadjiyski ».
Mars a été bénéfique pour le parti GERB. Malgré la création à l’idée du président du Comité d’initiative pour recueillir les 500 000 signatures nécessaires pour un référendum sur les règles électorales, c’est grâce à ce parti politique justement qu’elles ont été collectées. « Le PSB a perdu des points suite au conflit ukrainien et son incapacité de prendre une position ferme », a déclaré pour RBI le politologue Dimitar Ganev. « GERB a su se légitimer comme le seul parti d’opposition. Premièrement le cabinet a des problèmes de communication depuis plusieurs mois. Deuxièmement, sur l’événement politique le plus important de l’actualité, la crise ukrainienne, on ne voit pas de position ferme unifiée de sa part. Les études démontrent, et c’est déjà le troisième mois consécutif, que la gauche est en chute libre, tandis que le parti GERB marque une certaine hausse. Cela confirme la thèse que la pression de la rue avait mobilisé l’électorat de gauche et maintenant on observe le contraire. Il est plus que probable que le PSB restera deuxième force politique », a ajouté Ganev. Selon lui, le parti GERB se retrouvera devant un isolement politique, malgré le fait qu’il a réussi de rassembler les forces anti-gouvernementales :
« Il ne peut pas trouver de partenaire, car il les a tous écrasé pendant son mandat de quatre ans et a détruit toutes les passerelles avec les autres partis politiques. En plus, il a fait comprendre que dorénavant il agira de la même manière. La campagne électorale pour le nouveau parlement européen au mois de mai affrontera trois principaux adversaires – d’un côté, le PSB et le MDL qui appuient le gouvernement, de l’autre l’actuelle opposition GERB et le troisième qui est le Bloc réformateur. Le nouveau parti politique « Bulgarie sans censure » qui pour le moment montre plutôt de bons résultats, et le projet ABV de l’ex-président Guéorgui Parvanov, devront se battre pour leur légitimité. Quant aux partis nationalistes, Ataka et le Front national pour le salut de la Bulgarie, reste à voir qui prendra le dessus. »
Et que pense le politologue Parvan Siméonov sur la situation en Ukraine, l’annexion de la Crimée et la position bulgare ? « Nous avons une minorité bulgare, nous sommes liés économiquement avec la Russie et on a besoin de garanties que les éventuelles sanctions économiques contre la Russie n’auront pas de fort impact sur notre économie. D’un autre côté, nous faisons partie de la famille politique européenne, ce qui veut dire que notre position doit être synchronisée avec la sienne. Pour le moment la position officielle de Sofia essaye d’être équilibrée. Mais, selon moi, à un moment donné elle devra trancher, car elle ne pourra pas rester longtemps dans une telle position. Ce qui est rassurant pour le moment, c’est que l’Europe elle-même n’a pas de position trop claire entre la politique et les affaires. »
Version française: Sia Karaguiozova
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