L’Académie nationale des Arts accueille un festival international aux noms codés “Sound Art”, “Net Art”, “Robotique”, “Systèmes génératifs”, etc. Le DA Fest rassemble pour la cinquième fois des artistes de renommée mondiale afin de présenter les tendances artistiques, recherches et technologies contemporaines dans le domaine des arts numériques.

Le DA Fest nous promet tout un éventail d’expositions, de performances et installations multimédia, de projections, présentations et ateliers. Les participants cette année sont en provenance de Suisse, d’Allemagne, des Etats-Unis, de Singapour, de France, du Canada. L’élément éducatif sera parmi les éléments les plus importants du festival qui va durer cinq jours. Les artistes vont non seulement présenter leurs œuvres, ils vont également les analyser devant les étudiants et participants aux ateliers et master classes. Quant aux soirées, elles seront musicales, avec des parties DJ.

Un des projets les plus intéressants du festival est intitulé “Parasites lumineux”. Le groupe allemand RaumZeitPiraten va nous montrer comment les différents types de lampes et l’éclairage dans l’espace peuvent être transformés en appareils de projection à l’aide d’un équipement de laboratoire, de loupes et de miroirs. Le travail du groupe de Düsseldorf est étiqueté “postdigital”, ce qui signifie que leurs œuvres sont un mélange de technologies analogiques et de processus numériques, explique Vénélin Chourélov et il nous révèle encore quelques détails du programme de DA Fest:

“Improvisation sonore avec l’électricité” est un projet de Natalia Petkova, qui vit au Canada. Elle impressionne par l’utilisation de son propre corps en y combinant différents appareils technologiques. Elle va faire une performance et partagera son expérience sous la forme d’un atelier. Parmi les participants il y a deux frères de Suisse avec le nom artistique Cod.Act, qui vont présenter l’installation Nyloid.”

L’art numérique et l’art traditionnel ne sont pas du tout antagonistes. Au contraire, il y a tout le temps des processus de réciprocité qui coulent entre eux, d’après le commissaire du festival, qui résume les relations entre l’art numérique et traditionnel par le mot “échange” - échange de contenus, de techniques, de pratiques et de sens.

“Je ne pense pas que nous sommes sur un champ de bataille qui cherche à tout prix à se délimiter et distancier. En fin de compte, l’artiste n’est pas un esclave de ses moyens d’expression - il les utilise en tant que médiateur, il se sert de leur langue, de leurs caractéristiques et particularités. Et puisque les technologies sont une partie trop active et vitale de notre quotidien, c’est peut-être pour cela que les artistes y ont recours pour communiquer avec les gens de manière plus moderne et adéquate.”

Version française: Sia Karaguiozova