Les entrepreneurs sociaux rendent le monde meilleur parce qu’ils aident les gens à résoudre leurs problèmes et à se construire. C’est la mission à laquelle s’est consacré un jeune Bulgare âgé de 27 ans, qui depuis un an aide à mieux communiquer ceux qui détiennent le savoir et ceux qui le recherchent.
Alexandre Naydénov applaudit l’idée de l’Allemand André Gaul de créer un logiciel qui permettra aux scientifiques et aux étudiants de lire ensemble et de commenter des textes compliqués, devenant ainsi le cofondateur de la plateforme PaperHive. Très vite, leur projet qui jette les ponts entre des usagers d’une soixantaine de pays, est remarqué et le magazine Forbes les fait entrer dans son classement pour les meilleurs entrepreneurs sociaux d’Europe.
« L’entreprenariat social tient au fait que les bonnes intentions ne suffisent pas pour mettre en œuvre un bon projet, mais qu’il faut avoir le sens des affaires et l’esprit d’entreprise – dit Alexandre Naydénov. – En d’autres termes, obtenir des financements d’un fonds ou d’une institution européenne ne suffit pas. L’important c’est le résultat, c’est d’aider un maximum de personnes pour améliorer leur vie, leur garantir une meilleure santé, une bonne éducation, des revenus plus élevés. Si vous voulez une autre définition, l’entreprenariat social c’est professionnaliser la bienfaisance. »
Le jeune homme est persuadé que l’entreprenariat social a de l’avenir en Bulgarie. Lui-même, avant de partir en Allemagne où il obtient son diplôme en sciences économiques, travaille dans une ONG qui vient en aide à des Bulgares à l’esprit ouvert et entreprenant pour monter leur entreprise ou démarrer différents projets. Alexandre Naydénov s’implique dans d’autres bonnes causes : par exemple “Ensemble en classe” forme de jeunes enseignants pour les régions sous financées et qui manquent d’enseignants et aussi “Assistance médicale sans frontières” des interprètes bénévoles qui aident des malades à consulter et qui trouvent des logements pour leurs proches à l’étranger pour la durée des soins.
Alexandre Naydénov part étudier en Allemagne et une fois son diplôme en poche il ambitionne de travailler pour l’ONU. Il réalise son rêve à moitie et ne le regrette pas parce qu’il a trouvé mieux, à ses dires – servir d’intermédiaire aux scientifiques et chercheurs du monde entier en matière d’économie, son domaine. Les ouvrages et les articles ne sont pas sur PaperHive, mais sur les sites des éditions avec lesquelles collabore cette compagnie.
« Les éditions bulgares ne semblent pas très intéressées, du moins pour le moment – dit Alexandre. – Il s’explique ce manque d’intérêt par le petit nombre d’éditions académiques dans notre pays. Les publications académiques en ligne sont devenues une norme partout ailleurs dans le monde et il faut les mettre en œuvre en Bulgarie aussi. J’espère que nous pourrons collaborer avec des éditions et des universités bulgares » - dit encore Alexandre.
Depuis sa mise en ligne "PaperHive" est suivie dans plus de 60 pays et le nombre de ses articles dépasse 1.7 millions.
« Il est impressionnant de voir comment quelqu’un qui n’a peut-être jamais mis les pieds dans le pays de son interlocuteur développe la science avec lui, - poursuit Alexandre. – Dans les milieux scientifiques, mais je suppose que cela vaut pour la vie en général, les savants répondent aux questions qu’on leur adresse et indiquent à leurs étudiants la voie à suivre. Un autre moment à relever, hors de l’idée altruiste de la plateforme, les professeurs se servent d’elle pour économiser leur temps, ils ne sont plus contraints de répondre à des mails à longueur de journée, ils annotent directement les manuels. »
Quel est le prochain grand défi devant PaperHive?
« L’autre grand marché pour nous, nous ciblons les groupes de chercheurs et les universités – dit Alexandre Naydénov. – Nous chercherons à établir des contacts plus étroits avec les hautes écoles, leur faire adopter notre plateforme dans l’enseignement. Elle est un excellent instrument pour les enseignants dans leur cours. Nous avons déjà obtenu ce résultat en ce qui concerne les cours de lettres qui sont déjà entrées dans notre plateforme, mais notre grand objectif est de l’étendre à toutes les disciplines enseignées. »
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