A l’endroit où la Strandja embrasse la mer, entouré d’une forêt de chênes,se situe l’un des plus grands sanctuaires thraces, Beglik Tash. Beglik Tash est un sanctuaire de pierres thrace localisé sur la côte bulgare de la mer Noire, à six kilomètres au nord de la ville de Primorsko. Découvert en 2003, le site de Beglik Tash représente une série de larges mégalithes, de formation naturelle, arrangés et sculptés par une tribu Thrace pour un usage religieux.
Le site fait partie d'une zone contenant de nombreux rochers de type mégalithique d'origine volcanique qui se sont formés par solidification du magma craché par le Kitka, un volcan actif au Mésozoïque.
La plupart des mégalithes présentent des traces de gravure de rituels thraces. Le site abrite un ancien labyrinthe, que les visiteurs peuvent emprunter, une horloge solaire en mégalithes, un énorme rocher en équilibre sur deux points et une grotte. Beglik Tash est directement lié au culte du Soleil, raison pour laquelle nous avons décidé de vous y promener au moment du solstice d’hiver (le 22 décembre) quand, selon les légendes, nos ancêtres avaient célébré la journée de la renaissance du Soleil.
En raison de la présence de syénite dans les rochers et leurs effets énergiques cet endroit avait permis dans l’antiquité d’y effectuer différents rituels. Ceux-ci avaient été liés à la fertilité, à l’équinoxe et au changement des saisons.
Il est également supposé que s’y était trouvé le principal sanctuaire de la tribu thrace les Scyrmiades. Les Scyrmiades étaient une tribu thrace qui s'était installée dans le sud-est de la Thrace, sur les pentes nord du Salmydessos (actuel massif de la Strandja), au sud et au sud-ouest de la ville d'Apollonia du Pont (actuelle Sozopol). Ceux-ci étaient connus comme les plus anciens métallurgistes de la Thrace antique.
Les premiers témoignages de l’existence de ce sanctuaire datent du XIVe siècle avant Jésus – raconte Borislava Kirova, conservatrice au Musée d’histoire de la ville maritime de Primorsko. – Après la Libération de la Bulgarie du joug ottoman en 1878, le sanctuaire devient célèbre grâce au chercheur tchèque Karel Škorpil qui, accompagné de ses frères Hermann et Vladislav, posent les fondements de l’archéologie bulgare. Ces derniers étudient les couches de la rivière Ropotamo et découvrent ainsi l’un des rochers du sanctuaire qui a la forme d’un cœur renversé.
Il s’avère notamment que c’est l’un des plus grands mégalithes sur la Péninsule Balkanique, près duquel les Thraces s’inclinaient devant le Dieu Soleil. Le jour du solstice d’été, au lever du soleil, la vue se dévoilant à partir du mégalithe est impressionnante.C’est à ce moment que les Thraces effectuaient leurs rituels liés à la Vierge Marie et au dieu Hélios.
Les fouilles contemporaines du complexe rupestre commencent en 1972-1973 dans le cadre de l’expédition archéologique « Apollonia – Strandja » sous la direction du professeur Alexandre Fol mais ce n’est qu’en 2002 que le sanctuaire devient célèbre. C’est alors que l’archéologue Tsonya Drajéva du Musée d’histoire de Bourgas et son équipe rangent les mégalithes tombés à leurs places supposées. Un plan général du sanctuaire est alors dressé, ainsi que de tous les autres objets qui s’y trouvent et de leur usage.
Le sanctuaire même avait existé jusqu’au Ve siècle après Jésus Christ quand ces territoires appartenaient déjà à l’Empire romain.Avec la pénétration du christianisme au IXe siècle, dans la petite baie est construite l’église « Sainte Parascève ».
Photos : archives
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