Diana Rossnéva dessine des icônes avec des perles en verre

Publié le 20/04/11 à 12:24

L'artiste Diana Rossnéva.

Photo: Darina Grigorova

Diana Rossnéva vient de la ville de Plovdiv. Depuis dix ans déjà, elle fait des copies d’icônes, en se servant d’une technique unique qui consiste en incrustant des perles en verre dans du tissu. Pour devenir artisan, le talent et l’inspiration sont des qualités insuffisantes, estime-t-elle. Pour faire quelque chose de beau, il faut faire preuve de persévérance, car le quotidien, les mauvaises nouvelles que nous écoutons du matin au soir nous oppressent et l’inspiration s’évapore.

Diana Rossnéva compte à son actif quatre expositions individuelles. Actuellement, elle participe à une exposition consacrée à Pâques dans la Galerie des Icônes à Plovdiv. Son passe-temps est d’expérimenter, en combinant des matériaux différents de manière inhabituelle. C’est ainsi qu’elle se met à élaborer ses tableaux avec des perles de verre.

« Les gens se demandent où je puise la patience de travailler avec des perles en verre», dit Diana :

« J’ai commencé à appliquer des techniques diverses, comme le macramé, tout en incrustant des perles en verre et d’autres éléments dans la trame de l’étoffe. A un moment donné, je me suis dit qu’au lieu de faire des bijoux et des décorations, je pourrais faire des vrais tableaux avec des perles en verre. J’ai décidé que les perles étaient tout indiquées pour les icônes. Les icônes sont dorées ou bien elles ont enchâssées dans de l’argent. Sur les icônes russes on trouve même des pierres précieuses ou semi-précieuses. »

L’œuvre de Diana rappelle une peinture brodée, mais c’est en regardant de plus près qu’on découvre l’éclat des perles, dont la forme arrondie rend l’icône tridimensionnelle.

L’œuvre de Diana Rossnéva comprend aussi des paysages. Elle en a offert un au métropolite Nikolaï. « Pourtant, il semble que la technique des perles en verre est mieux faite pour l’icône », dit l’artiste :

« Il m’est très intéressante de travailler avec les perles multicolores. Je peux commencer le matin et ne pas m’arrêter jusqu’au soir. Il m’arrive parfois à continuer jusqu’au lever du soleil, car je me laisse entraîner par le travail. Il me faut un mois et demi environ pour faire une seule image. Les couleurs de l’icône ont au moins 50 nuances qui sont très proches les unes des autres et il est difficile de les voir à l’œil nu. »

Diana souligne que ses œuvres sont des copies de célèbres icônes. Elle y investit tout son cœur et lorsqu’elle a décidé un jour de montrer à l’évêque de l’église ses chefs- d’œuvre, il reconnaît qu’elles correspondent pleinement à la tradition orthodoxe.

Version française : Iglika Stankova

По публикацията работи: Darina Grigorova

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