Mira Radéva signe un ouvrage sur les années de transition démocratique…

Publié le 20/12/11 à 13:10

Photo: BGNES

C'est un ouvrage qui a été écrit en 3 semaines mais qui est le fruit de dix années de réflexions. Il repose sur l’analyse des réactions de la société bulgare face aux événements que le pays a connu depuis 1990. Il est signé Mira Radéva, directrice de l’Institut de sondages MBMD qui n’est pas le premier sociologue à s’aventurer dans ce domaine qui suscite pas mal de controverses :
« Pour moi, la transition aboutira le jour où nous autres Bulgares, nous nous sentirons mieux et que notre vie sera plus agréable. Car même si on nous dit qu’en 20 ans, le PIB a augmenté plus de 3 fois, le salaire moyen est resté, lui, à son niveau de 1990. La société bulgare n’est pas une société heureuse, car elle souffre de nombreuses injustices et d’inégalités profondes. Le jour où les Bulgares se sentiront bien dans leur pays, nous pourrons dire que la période de transition démocratique est achevée »
D’après Mira Radéva, après les changements démocratiques de 1990, les intentions de vote des Bulgares ont subi une évolution significative. Si il y a 20 ans 42% des Bulgares avaient une orientation plutôt de gauche, à l’heure actuelle ils sont plus de 45% à se situer au centre droit ou carrément à droite. En clair, la gauche a perdu et les sympathisants de la droite en gagné en notoriété.
A ce jour, trois gouvernements, celui des Forces démocratiques unies, celui du Mouvement national Siméon II et celui dominé par le PS sont allés jusqu’au bout de leur mandat de 4 ans, mais c’est le gouvernement de droite d’Ivan Kostov qui a été le plus crédité de la confiance des Bulgares.
« L’actuel gouvernement de Boyko Borissov est très bien placé sur l’échiquier politique avec ses 40% d’approbation de sa politique. Il a même toutes les chances de devenir le N°1 au classement des gouvernements les plus crédités des Bulgares. La personnalité la plus emblématique des années de transition reste pour l’instant l’ex-président Pétar Stoyanov, mais il a toutes les chances d’être détrôné par l’actuel premier ministre Boyko Borissov. Quant à Guéorgui Parvanov, le président sortant de la Bulgarie, avec ses deux mandats successifs, il peut être considéré comme un des hommes politiques qui aurait marqué les années de transition. »

Version française : Sonia Vasséva

По публикацията работи: Ilyana Raytcheva

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