« Il faut investir en moyenne entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an pour rehausser considérablement le niveau de vie des Bulgares. Et ce n’est pas de l’argent jeté par les fenêtres car plus on investit dans les revenus, plus on remplit le trésor de l’État grâce à des taxes et des impôts. De même, les retraites devraient doubler en 5 ans. En effet, l’économie nationale va redémarrer si des fonds disponibles sont assurés. Dire que les crédits vont miner la vie des générations futures est complètement privé de sens. Si nous voulons nous opposer aux tendances démographiques néfastes, nous avons besoin d’un changement radical qui stimule le taux de natalité. »

« Le système social bulgare est une structure qui souffre d’un problème majeur. D’ici 20 ans l’État ne sera pas en mesure de payer des retraites et des allocations car il n’y aura plus de Bulgares en âge actif qui vont payer des cotisations, poursuit Iskren Vesselinov. L’émigration massive, le vieillissement de la population, le taux de mortalité élevé et un faible taux de natalité, autant de facteurs qui brossent un tableau morose. Selon les données, dans 20 ans, 30 % des personnes qui accèdent au marché du travail seront d’origine rom, sans éducation et sans aucune notion des réalités du monde du travail. Selon le professeur Pétar Ivanov du Centre des politiques démographiques, fermer les yeux devant la structure ethnique de la société bulgare et les fraudes à la sécurité sociale de la part de la minorité rom est plus que préoccupant. D’après la CIA, et c’est tout ce qu’il y a de plus vrai, actuellement le nombre des Bulgares s’élève à 4 700 000, les Roms arrivent en deuxième position avec 1 300 000 personnes et les Bulgares d’origine turque sont au nombre de 800 000. Les prévisions du Centre font état d’une diminution progressive des Bulgares au détriment des autres minorités ethniques qui vont marquer une importante croissance. »

Toujours selon Iskren Vesselinov, la hausse des revenus est le seul moyen de remédier à ce mal :« Le niveau de vie, le pouvoir d’achat et l’économie florissante sont le sésame qui permettra d’éviter la catastrophe démographique en Bulgarie. La politique des revenus est le mot d’ordre qui va nous sortir de l’impasse et finalement nous permettre de contourner l’incontournable. »

Version française : Krassimir Koprivenski