Qui est le pic vert ? « Woody le pivert, bien sûr », diront certains amateurs de dessins animés. Pensez encore car ce n’est pas tout à fait vrai surtout que le prototype de Piko, le pivert géant, a disparu il y a bien longtemps. De nos jours, la famille des picidés est constituée d’environ 400 espèces de piverts de petite taille. En plus l’Europe n’est pas le berceau des piverts, notre Vieux continent abritant seulement une dizaine d’espèces. Et même si c’est très peu, les forêts bulgares sont habitées par toutes les dix espèces présentes en Europe. Est-ce que nous sommes conscients du don que la nature nous a offert et qu’est-ce qu’on fait pour préserver ce don ? L’association bulgare « Biodiversité » revient sur ces questions, déclarant 2014 Année du pic vert.

Pourquoi le choix a été porté sur cet oiseau ?

Parce que le pivert a endossé le rôle d’un véritable gardien de l’écosystème forestier consommant un nombre incalculable d’insectes adultes qui vivent sous l’écorce des arbres. La présence de piverts est également un signe de forêts vierges et séculaires qui n’ont pas été exploitées ni fragmentées par l’homme. Les territoires boisés peuplés d’espèces plus rares comme par exemple le pivert à dos blanc, le pivert tridactyle ou encore le pivert noir abritent une importante biodiversité, explique Stefan Avramov, écologiste et président de l’association « Biodiversité ».

« Ce sont justement les forêts anciennes qui abritent une grande variété d’espèces animales et végétales. Et comme les piverts ont besoin de grands arbres pour y faire leur maison, ils témoignent de l’âge de la forêt. Il est donc important de prendre soin de ces oiseaux car ils sont aussi gardiens d’autres espèces biologiques. »

Dans quelles parties de la Bulgarie peut-on les observer ?

La réponse par Stefan Avramov :

« Les trois espèces dont on parle se sont installées dans les forêts anciennes des parcs nationaux Rila, Pirin et Balkan central. Nous espérons donc pouvoir préserver les habitats des ces animaux. Dans un premier temps on va noter sur la carte la répartition géographique des piverts en Bulgarie pour en déterminer les populations les plus importantes et interdire par la suite l’abattage dans les zones où ils habitent. »

Le fait que la Bulgarie soit le foyer de toutes les espèces de piverts qu’on trouve en Europe témoigne du bon état et de la richesse de la nature bulgare.

« Nous devons apprécier cette biodiversité qui est en même temps un défi pour notre pays et une obligation de préserver tous ces oiseaux et leurs lieux d’habitation. »

Si maintenant on revenait à la question « Qui est le pivert ? », la réponse semble plus claire. C’est un petit oiseau qui prend soin de nos forêts depuis des siècles. Nous n’avons qu’à l’aider dans sa mission ou pour le moins ne pas l’empêcher de bien faire !

Version française : Krassimir Koprivenski