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20 mars : Journée internationale de la Francophonie

"La Francophonie, c’est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre ; cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire".

Cette pensée appartient à Léopold Sédar Senghor, un des trois chefs d’Etat africains à l’origine de la signature à Niamey, le 20 mars 1970 par les représentants de 21 Etats et gouvernements de la Convention entérinant la création de l’Agence de coopération culturelle et technique. Une structure, fondée sur le partage de la langue française et qui au fil des années a donné une dimension politique et institutionnelle à la Francophonie, pour devenir en novembre 2005 l’Organisation internationale de la Francophonie à laquelle la Bulgarie a adhéré il y a 21 ans,pour partager avec 220 millions de pratiquants à travers le monde, dont 60% ont moins de 30 ans, la langue de Molière ou encore de Chateaubriand…

En effet, c’est en 1993, sous la présidence de Jélio Jélev, le premier président bulgare élu démocratiquement, que la Bulgarie rejoint la communauté des pays ayant la langue française en partage. Et c’est un aboutissement logique à l’attachement et aux traditions des enseignements dispensés en français dès le 19e siècle, par le biais des congrégations catholiques. Et même si le régime communiste interdit les Alliances françaises, ces véritables pépinières et laboratoires qui tendent à enseigner et promouvoir la langue et la littérature françaises et à cultiver l'esprit français, dès 1949 à Lovech, en Bulgarie du Centre ouvre ses portes le premier lycée public francophone. Ainsi, nous pouvons dire avec le recul des années, voire des siècles, quela francophonie constitue un lien naturel avec la France, dont la solidarité a été souvent sollicitée au sud du Danube et jusqu’en Macédoine – un lien qui puise son inspiration dans cette vocation que le général De Gaulle avait définie comme « un pacte séculaire entre la grandeur de la France et la liberté dans le monde ».

En l’espace de ces 21 années, notre pays a développé une série de structures et institutions qui mettent à l’honneur la langue française et renforcent les liens historiques entre la Bulgarie et la France. Nous avons ainsi aujourd’hui une section bulgare à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, une commission interministérielle de la Francophonie présidée par le ministre des Affaires étrangères, un Institut francophone pour l’Administration et la Gestion /IFAG/ depuis 1996, qui dispense une formation universitaire de niveau Master 2 en management et qui est ouvert en priorité aux étudiants francophones originaires des pays d’Europe centrale et orientale. Sans oublier le Centre régional d’enseignement du français en Europe centrale et orientale /CREFECO/, un véritable carrefour d’idées, dont la mission première est de contribuer au rayonnement de la langue française et des échanges francophones.

Et nous voudrions terminer par les propos d’Abdou Diouf, le secrétaire général de l’Organisation mondiale de la Francophonie qui dans son message nous rappelle que vivre ensemble le 20 mars, c’est célébrer la langue française, la chanter dans la convivialité, la parler en toute complicité, et la déclamer à pleins mots. « Lorsque nous sommes seuls à espérer et à vouloir, cela ne demeure bien souvent qu’un espoir et un vœu, mais lorsque nous espérons et voulons, ensemble, une nouvelle réalité prend immanquablement forme. Qu’adviendrait-il de la Francophonie si nous devions laisser s’effacer le trait d’union linguistique qui nous relie ? Qu’adviendrait-il de notre communauté si la Francophonie devait recourir, au mieux, à la traduction, au pire, au seul usage de l’anglais, lors de ses interventions, de ses réunions, de ses concertations, à l’instar de la pratique de la langue unique qui s’est largement répandue dans les organisations internationales et régionales ? »



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