Qu'y a-t-il a de commun entre l’Ombudsman, le chef du Parlement, le ministre des Transports, des députés, des hommes d’affaires de premier plan, des journalistes, des musiciens et des criminels recherchés par Interpol ? Ils ont tous été victimes de fausses signatures près d’un mois avant les élections européennes. Un véritable vaudeville a été créé chez nous après que des centaines de Bulgares aient découvert avec surprise leurs noms inscrits en soutien à des formations politiques. Dans l’espace public on a commencé à parler d’un marché noir de données personnelles chez nous.
Le pouvoir n’est pas un moyen, mais une fin
Officiellement il n’y a pas de données sur un tel marché, a-t-on déclaré de la Commission de protection des données personnelles. Mais ils reconnaissent que jusqu’à ce moment ils n’ont pas compris d’où survient la fuite d’un important volume d’information personnelle. Malgré cela ils n’excluent pas que les numéros personnels d’identification aient pu être pris sur le site de la Commission centrale électorale par des gens, qui entretiennent ou travaillent avec des bases de données. Et pendant que la Commission centrale électorale se justifiait, dans l’espace public est apparue une information qu’en Bulgarie plus de 100 entreprises s’occupent d’achat-revente d’authentiques données personnelles.
Non seulement les numéros personnels d’identification des Bulgares ont été vendus depuis longtemps avec l’objectif de servir d’actif politique. Mais moyennant une certain somme vous pouvez acheter de l’information à propos de chaque Bulgare - où il travaille, quel est son salaire, dans quel logement habite-t-il… En fait, une information pareille peut être trouvée aussi dans beaucoup d’autres pays. La question est dans quel but est-elle recherchée - du racket politique ou du racket de la part des entreprises, une étude de la concurrence ou quelque chose d’autre. Et tout a un prix. Dans le cas chez nous - le prix c’est le pouvoir, et il « n’est pas un moyen, mais une fin, parce que les partis aspirent au pouvoir à cause du pourvoir lui-même. » C’est George Orwell qui l’a dit.
Selon le mathématicien bulgare, le professeur Konstantinov, « la bombe » des données personnelles a été attendue, car elle avait éclaté pour la première fois il y a 20 ans, mais à l’époque personne n’avait remarqué les signatures fantômes. Si le professeur a raison, cela veut dire que toutes les élections démocratiques dans le pays dans toute cette période ont été falsifiées. Près de la moitié des données personnelles des Bulgares sont compromises, dit le professeur. Et les voies pour se procurer des informations personnelles de quelqu’un sont plusieurs. Selon l’Ombudsman de la République Konstantin Pentchev, un seul parti a les documents impeccables, parmi tous ceux qui veulent participer aux élections européennes, et n’a pas utilisé des noms falsifiés dans la but de s’inscrire dans le registre. L’Ombudsman lui-même est victime d’une telle arnaque. Son nom figure dans une des listes de partis. « Pour moi il est clair qu’en Bulgarie il existe un marché de données personnelles bien développé », a dit M. Pentchev. Autre victime est la secrétaire du président du parlement bulgare. Le nom du leader de l'Union des communistes semble apparaître parmi les adhérents d’un parti nationaliste. La liste est longue.
Quelles sont les conséquences de ces vols d'identité ?
Malgré l'interdiction de la loi, la Commission électorale a inclus dans les listes les identifiants personnels des Bulgares. Ainsi, chaque employeur peut ouvrir le site de la commission et voir les aspirations politiques de ses employés. Le Ministère de l’Intérieur peut aussi les ajouter dans nos dossiers, et quoi autre ? Désormais on peut se poser la question : quelle différence avec l'Etat de George Orwell ?
Version française : Tsvetan Nikolov et Sia Karaguiozova
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