Les temps changent, les valeurs aussi. Autrefois les Bulgares travaillaient d’abord pour prouver leurs qualités. Aujourd’hui, la notion du travail se traduit également /surtout?/ en espèces sonnantes et trébuchantes qu'on appelle couramment la contrepartie financière. Et le 1er mai est devenu un jour presque ordinaire du calendrier, surtout pour les jeunes. Pour la génération des Bulgares d’aujourd’hui, travailler bien signifie pouvoir assurer avec ses revenus une vie normale à sa famille et à soi-même. Sinon, il y a toujours des possibilités de se faire de l'argent qui ne sont pas toujours très bien vues par l’État...
En effet, même s’il existe une politique gouvernementale de l’emploi et des programmes de lutte contre le chômage, ou encore une politique des revenus qui augmentent mais à une telle vitesse que les gens ne s’en aperçoivent pas. Cependant, un certain nombre de Bulgares, selon la statistique ils sont près de 250 000, ne travaillent pas, mais ne recherchent pas d’emploi non plus. Nos compatriotes sont-ils devenus plus paresseux à cette époque où l’argent est devenu roi ou bien tout dépend de ce comment et à combien estime-t-on leur travail?
Un micro-trottoir, réalisé dans les rues de Sofia à l’occasion du 1er mai, Journée internationale du travail, offre un aperçu de l’opinion publique:
“Ceux qui veulent travailler font les efforts nécessaires, considère un jeune juriste de 30 ans. - Le fait que quelqu’un n’a pas envie de travailler est plutôt un trait de son caractère. Je ne pense pas qu’il faut généraliser - qu’un peuple est plus travailleur qu’un autre, par exemple. Celui qui veut travailler travaillera, n’importe sa nationalité - Bulgare, Turc, Allemand ou qui que ce soit. Et celui qui ne le désire pas trouvera toujours des excuses.”Version française: Sia Karaguiozova
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