Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2024 Tous droits réservés

Le cabinet Orécharski est déjà dans l’histoire, quant au reste... rien de nouveau

Photo: BGNES

L’événement numéro 1 de l’actualité politique bulgare de la semaine qui s’écoule est sans aucun doute la démission du premier ministre Plamen Orécharski et de son gouvernement. Comme il arrive dans une situation pareille, l’opposition, en la personne du parti conservateur GERB, est satisfaite et soulagée et elle se voit déjà vainqueur absolu des prochaines législatives anticipées prévues pour le 5 octobre. De son côté, le titulaire du mandat, le PS, en chœur avec son partenaire coalisé, le MDL, a fait sortir son arsenal riche en superlatifs pour souligner les “succès” imaginaires du cabinet Orécharski durant ses 421 jours au pouvoir.

La Bulgarie tourne encore une page de son histoire contemporaine. Et la situation dans le pays reprend de plus en plus un air de “déjà vu”. Les principaux acteurs politiques sont les mêmes, tout comme leurs promesses. Vont-ils renoncer à leur statu quo? Certainement pas. Quant au peuple, son statu quo à lui est loin d’être rose - une ceinture serrée en permanence, des prix de l’électricité et du chauffage écrasants dus à l’arbitraire des monopoles dans le secteur de l’énergie, une corruption omniprésente, etc. La vérité c’est que les nombreuses manifestations se sont avérées impuissantes et incapables de changer tout ça. Est-ce que le nouveau gouvernement va réussir à faire face, au moins en partie, à ces défis, y compris au manque latent de réformes dans les systèmes de la justice, de la santé et des retraites? La majorité des analystes sont sceptiques. Probablement tout restera comme avant et le “déjà vu” se prolongera.

Mais ce qui est aussi probable, c’est qu’au jour des prochaines élections, le 5 octobre, la majorité de la masse électorale se retrouvera dans un état de “jamais vu”, d’amnésie, qui se caractérise par une impossibilité momentanée de reconnaître les gens, les lieux, les faits. Cela veut dire qu’elle votera de nouveau pour GERB, en oubliant que quand ce parti était au pouvoir, il y a seulement un an et demi, la politique de rigueur de son ministre des Finances, Siméon Dyankov, a largement contribué à ce que la Bulgarie reste le pays membre le plus pauvre de l’UE.

D’ailleurs, le comportement des électeurs bulgares, surtout de ceux qui sont dans la pénurie, n’est-il pas paradoxal? Ceux qui s’appauvrissent de plus en plus et veulent une distribution plus juste des ressources publiques votent pour la droite... Peut-être parce qu’en effet il n’y a pas de véritable gauche en Bulgarie. Ça fait déjà longtemps que les clans du PS bulgare ont fusionné avec les centres oligarchiques du grand capital. Et ses gouvernements ont évidemment toujours servi leurs intérêts. Ce que n’a pas manqué de faire le gouvernement de Plamen Orécharski, également.



Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

La campagne électorale a été lancée

Lors du lancement de la campagne électorale des législatives anticipées du 27 octobre, le premier ministre intérimaire Dimitar Glavtchev a fait état des efforts continus de l’exécutif d’éliminer les fraudes électorales qui impactent le scrutin. Le..

Publié le 27/09/24 à 15:29

Coup d'envoi de la campagne électorale des législatives anticipées du 27 octobre, les septièmes en trois ans

A partir de ce 27 septembre la Bulgarie est de nouveau en campagne électorale pour les quatre prochaines semaines. 19 partis et 9 coalitions ont été approuvés par la Commission électorale centrale pour prendre part aux législatives..

Publié le 27/09/24 à 15:15

La Bulgarie doit soumettre les modifications du Plan de relance d’ici le 20 octobre

Les modifications du Plan de relance et résilience doivent être adressées à la Commission européenne d’ici le 15-20 octobre pour qu’elle puisse les adopter en évitant ainsi des pertes de fonds pour la Bulgarie. C’est ce qu’a déclaré lors d’un..

Publié le 27/09/24 à 15:12