Le principal outil utilisé par l’UE pour l’évaluation de l’état des nouveaux pays membres est ce qu’on appelle l’indice de rattrapage. Il a pour objectif de répondre à la question dans quel degré les pays membres d’Europe Centrale et Orientale ont comblé leur retard à l’égard des anciens États dans la communauté. L’indice tient compte des niveaux de rapprochement par rapport à 4 catégories: l’économie, le niveau de vie, la gouvernance et la démocratie.
« Malheureusement la Bulgarie reste à une des dernières places au classement. La seule chose qui est survenue au cours de l’année écoulée, c’est que notre pays a dépassé la Roumanie, pas tellement à cause des accomplissements de la Bulgarie, mais à cause d’une baisse minimale des indicateurs de notre voisine du Nord », a déclaré dans une interview pour Radio Bulgarie l’économiste Guéorgui Anguélov de l’Open Society Institute. À la différence de la Bulgarie les pays du Groupe de Visegrád (Pologne, Tchéquie, Hongrie et Slovaquie) et les Pays baltes rattrapent déjà les anciens membres aussi bien en ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques, que s’agissant de la gouvernance, de la démocratie et de la qualité de vie.
« En tant que classement la Bulgarie occupe quasiment la même place dans l’UE - l’avant-dernière. Selon l’indicateur de l’économie le pays a relativement le meilleur résultat - 39% de ce qui a été accompli par les anciens pays membres de l’UE, tandis que selon l’indicateur de la qualité de vie nous ne sommes qu’à 29% de l’indicateur moyen pour ces pays. Les indicateurs de la démocratie et de la gouvernance sont plus ou moins au milieu entre ces 2 valeurs. D’une manière générale la Bulgarie n’occupe la place de leader sur aucun des indicateurs. »
Selon les dires de Guéorgui Anguélov la Tchéquie est désormais plus riche que le Portugal, alors que la Slovaquie devance la Grèce.L’analyste s’attend à ce que cette tendance s’approfondisse et qu’un ou deux autres pays d’Europe de l’Est dépassent aussi la Grèce et le Portugal, qui sont les pays membres les plus touchés par la crise.
« Il y a des cas en Europe de l’Est, où grâce à des réformes à long terme au cours des deux dernières décennies les pays en question parviennent à réaliser une croissance économique, une qualité de vie et des revenus, qui sont désormais comparables à certains pays d’Europe de l’Ouest », poursuit M. Anguélov. « La Tchéquie est plus près des pays occidentaux que des pays d’Europe de l’Est dans certains domaines. La Pologne, l’Estonie et les autres pays baltes enregistrent aussi un développement rapide, ce qui signifie que dans notre région on peut obtenir de bons résultats, si nous avons des gouvernements réformateurs, qui parviennent à faire avancer l’économie. Parce que l’économie stable et prospère est celle qui assure des emplois, des revenus et un bon niveau de vie. »
Selon M. Anguélov le principal objectif de l’État doit être l’amélioration du travail des institutions administratives et judiciaires et du climat des affaires pour les entreprises. C’est précisément ce climat des affaires, qui est englobé par l’indicateur de la gouvernance dans l’indice du rattrapage, et qui entrave le développement de l’économie. C.-à-d. en Bulgarie il est plus difficile de démarrer un business, l’enseignement n’est pas au niveau nécessaire, les institutions ne sont pas efficaces et le niveau de vie général est moins élevé ».
Quel sera l’impact de la crise dans la Banque Corporative Commerciale sur les entreprises et les investissements étrangers?
« Nous savons très peu sur les secteurs et les entreprises qui ont des crédits et des dépôts dans la Banque Corporative Commerciale. Certainement il y aura un effet négatif à cause du fait que la résolution de ce problème a pris du retard. Au Portugal il y a eu un cas similaire, mais là-bas une solution rapide a été trouvée, tandis qu’en Bulgarie le parlement a rejeté la proposition avancée pour une solution de la crise dans cette banque et ensuite a procédé à la dissolution de l’Assemblée nationale. Ceci crée une insécurité supplémentaire, qui réduit les possibilités d’octroi de crédits. Et à partir de là selon moi viendra le principal problème pour l’économie, parce qu’en l’absence d’un accès plus important au financement elle aura du mal à atteindre même ces faibles niveaux de croissance, qui nous attendions pour cette année. Ceci créera davantage de problèmes pour le budget de l’État et le niveau de vie. »
Selon les dires de l’économiste les investisseurs étrangers deviennent plus prudents dans des cas pareils. Ils sont aussi moins actifs à cause de la crise politique dans le pays. L’économie de la Bulgarie avance depuis des années à une vitesse inférieure, alors qu’en même temps les dépôts des citoyens et des entreprises augmentent et marquent des valeurs record. Dans quelles conditions les gens et les entreprises transformeraient les dépôts en consommation et en investissements?
« Il est plus important de transformer ces moyens en investissements, plutôt qu’en consommation, parce que la consommation en Bulgarie conduit à davantage d’importations. Ce qui crée de la croissance ce sont les investissements dans la production. Ici réside la principale incohérence - dans le système bancaire il y a des fonds, mais ils ne se transforment pas en crédits et en investissements dans une activité économique. Ceci est dû à l’absence d’un esprit entrepreneurial suffisant, c.-à-d. il est plus facile de garder son argent dans une banque, plutôt que de prendre un risque économique et de créer des emplois. C’est un problème à long terme de l’économie bulgare ».
Version française : Tsvetan Nikolov
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