Pendant la semaine écoulée le président des États-Unis Barack Obama a annoncé qu’il est prêt à mener une coalition de lutte contre l’organisation terroriste « État islamique », alors que le ministre bulgare des Affaires étrangères Daniel Mitov a fait des déclarations qui ont laissé entendre que la Bulgarie est solidaire avec cela. Le ministre a précisé que d’ici quelques semaines la Bulgarie enverrait de l’armement léger et des munitions au Kurdistan, où des combats sont menés, afin d’aider l’Irak dans la lutte contre les extrémistes. Des discussions pour l’envoi de ressources humaines dans le pays en proie à des troubles n’ont pas été menées, et il est peu probable d’avoir de telles discussions à ce stade, étant donné que le président Obama lui-même exclut l’envoi de forces terrestres. Sofia considère le groupuscule de l’« État islamique » comme très dangereux pour la Bulgarie et l’UE, en particulier parce qu’il comprend des extrémistes disposant de passeports européens et de sources de financement du secteur pétrolier. Mais la Bulgarie avait déjà montré sa volonté de lutter contre les extrémistes avant même les déclarations d’Obama. À la fin d’août, mais en rapport avec une conclusion du Conseil « Affaires étrangères » de l’Union Européenne, que la crise en Irak menace directement la sécurité des frontières extérieures de l’union, la Bulgarie ayant la charge d’une de ces frontières, le gouvernement à Sofia a demandé à son ministre des Affaires étrangères de coordonner avec les autorités en Irak l’envoi d’aide militaire et humanitaire. La position du gouvernement est tout à fait logique et compréhensible. Ces jours-ci le leader de l’« État islamique », Abou Bakr Al-Baghdadi, a déclaré que la décision aurait déjà été prise de créer un califat islamique en Europe et le premier pays des Balkans, où flottera le grand drapeau noir, sera la Bulgarie. Tout d’abord, à cause de son excellente position stratégique, et, ensuite, à cause des milliers de fidèles et des nombreux musulmans, qui attendraient seulement un signal de la part de leurs leaders pour se sacrifier au nom d’Allah. Mais la semaine écoulée a montré également que les musulmans locaux en Bulgarie ne partagent pas cette idée. Dans une déclaration ferme l’administration du Grand Mufti du Culte musulman en Bulgarie a déclaré que les agissements de l’entité pseudo-étatique de l’État islamique ne peuvent pas être associés aux préceptes de la Sainte religion musulmane, qui en sont complètement différents.
Version française : Tsvetan Nikolov
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