L’Organisation militaire du Traité de Varsovie n’a pas un rôle à part, car en temps de guerre, elle place les forces armées du Traité sous commandement soviétique. Le Pacte est en fait un instrument de contrôle politique et militaire exercé par l’Union soviétique, ainsi que pour légaliser la présence de troupes soviétiques en Europe de l’Est.
En pratique, le Traité ne garantit pas non plus « l’ingérence mutuelle dans les affaires intérieures et la souveraineté nationale » promises aux pays membres. Ses forces armées ont été engagées à deux reprises pour étouffer les insurrections contre les régimes totalitaires de l’époque. En 1956, lors des émeutes en Hongrie, en Pologne en 1968. Elles sont intervenues en Tchécoslovaquie lors du Printemps de Prague, pour mettre fin aux réformes démocratiques que le gouvernement d’Alexandre Dubcek est sur le point de mettre en œuvre. En 1968, après l’invasion en Tchécoslovaquie des troupes de l’URSS et celles des autres pays alliés, l’Albanie se retire officiellement de cette organisation.
Les Tchèques et les Slovaques, accueillent « la mort » du Traité de Varsovie comme une libération. Sa dissolution officielle intervient en juillet 1991 à Prague à l’issue d’une réunion des leaders des nouvelles démocraties, sous la direction du président tchèque Vaclav Havel.
A l’occasion de la dissolution du Pacte en 1991, Solomon Passy alors député qui par la suite a accédé au poste de ministre des affaires étrangères et président du Club atlantique bulgare prononçait un discours particulièrement remarqué devant la Grande Assemblée nationale :
« Nous sommes les témoins de la mort politique et du démantèlement idéologique d’une des collusions militaires et politiques les plus agressives depuis la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Nous sommes les témoins du déclin du Traité de Varsovie. Son objectif suprême était la victoire totale du communisme à l’échelle mondiale, qui se traduisait par le triomphe de l’impérialisme soviétique à l’échelle planétaire. C’étaient des estimations que certaines personnes formulaient hier encore, des estimations qui ont réussi à convaincre la majorité et qui, aujourd’hui préludent à la morale qui, semble-t-il, régnera demain. L’Etat colosse qui est à la tête de cette union est confronté à des moments fatidiques. A présent, il part en morceaux sous la pression des forces centrifuges, nées de son éternelle ambition impériale et comprimées des années durant par sa politique de conquête. A présent, l’empire est confronté à un problème qui est comment sauvegarder ses provinces et ceci, sans nul doute, place à l’arrière plan le problème de la sécurité de ses satellites. En clair, le chemin emprunté par les processus politiques montre, qu’il est temps pour la Bulgarie de se préoccuper de sa défense, de se doter d’alliés plus sûrs et en plus grand nombre, ainsi que de se retrouver face à moins d’ennemis potentiels. »
Version française : Roumiana Markova
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