En cette journée mondiale de lutte contre le SIDA, nous plaçons les projecteurs sur l’implication de la Bulgarie dans les actions visant à endiguer ce fléau mondial. Justement c’est dans les années 80 du XXe siècle que le mot SIDA est prononcé pour la première fois en Bulgarie, sans qu’il soit considéré comme une menace réelle. A cette époque, les pouvoirs publics ont du mal à trouver les réactions les plus adéquates à cette « peste du XXe siècle ».
Fallait-il enfermer les séropositifs ou essayer de les soigner et faciliter leur réinsertion sociale ? D’après le docteur Radoslava Stamenkova, directrice exécutive de l’Association bulgare de planning familial, les Bulgares n’ont toujours pas pris conscience des risques du SIDA et préfèrent se dire que cela ne leur arrivera pas. Et pourtant, même si la Bulgarie n’est pas trop exposée au risque du SIDA, le nombre des séropositifs augmente : 83 en 2006, 163 en 2010, 195 début 2014. Et bien sûr, ce sont les grandes villes qui sont les plus exposées - Sofia, Plovdiv, Varna…
Et comme il faut miser sur la prévention, depuis 2004, la Bulgarie a adopté un Programme de prévention et de contrôle du SIDA, financé par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, qui se décline en une série de campagnes de dépistage, organisées gratuitement par des équipes mobiles partout dans le pays. 65% des nouveaux cas ont été diagnostiqués dans les cabinets médicaux affectés au Programme, précise sa directrice Tonka Varléva, qui nous donne les chiffres précis : au 21 novembre 2014, la Bulgarie compte 2025 séropositifsofficiellement enregistrés. Ce sont surtout des hommes qui ont eu des rapports sexuels avec d’autres hommes - 43%.
« Toujours est-il que la part des séropositifs toxicomanes est passé de 46% en 2008 à 11% en 2014. Il y a trois ans, les jeunes de moins de 29 ans constituaient plus de la moitié des nouveaux cas enregistrés, en 2014, ce chiffre baisse à 29%. Le Programme de prévention et les campagnes de sensibilisation ont permis à 37 000 personnes de passer le test de dépistage, ce qui est une bonne nouvelle. Mais il y a un toutefois un bémol - nous avons encore du mal à réduire la discrimination dont les séropositifs font toujours l’objet. »
Sinon, l’Etat prend gratuitement en charge le traitement des malades, qu’ils soient assurés ou non, précise le docteur Varléva. 5 centres de prise en charge des patients fonctionnent auprès des cliniques des maladies infectieuses à Sofia, Plovdiv, Varna, Pléven et Stara Zagora. Le traitement annuel d’un patient coûte entre 5000 et 7500 euros. Le Docteur Varléva tient à préciser que 89% des patients qui suivent un traitement depuis 2007 sont bien en vie et continuent à se battre contre la maladie. Certains ont même été dépistés dans les années 1987-1988.
Qu’en est-il de la réinsertion sociale des séropositifs?
« Nous soutenons 4 ONG qui regroupent des malades du SIDA. Un grand nombre d’activités et de consultations sont organisées pour faciliter la vie des familles et offrir une meilleure insertion sociale aux personnes concernées. Nous avons organisé une grande conférence sur les problèmes du SIDA en 2014 et nous poursuivons en 2015, toujours avec autant d’énergie », dit en conclusion Tonka Varléva.
Version française: Sonia Vasséva
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