Nombre de voix ayant laissé une trace dans l’histoire mondiale du genre ont chanté sur sa scène au cours de quelques décennies. La plupart des légendes bulgares aujourd’hui, dont Bogdana Karadotchéva, Lili Ivanova, Camélia Todorova, Néli Ranguélova et beaucoup d’autres, ont remporté le Grand Prix de L’Orphée d’Or. Parmi les lauréats internationaux on peut mentionner les noms de Jenifer (France), Alla Pougatchova (Russie), Fara Maria (Cuba). Les plus grandes stars mondiales ont participé, dans l’apogée de leur carrière, au programme du festival en tant qu’invités d’honneur. Tels Joséphine Baker, Gilbert Bécaud, Adamo, Al Bano & Romina Power, Toto Cutugno, Boy George, Filip Kirkorov... Ce n’est qu’une partie des noms inscrits dans l’histoire de L’Orphée d’Or.
Le premier directeur du festival L’Orphée d’Or est Guenko Guénov, diplômé du Conservatoire de Sofia, pianiste, un homme avec beaucoup d’imagination et un talent de manager. En 1965 il est embauché en tant que musicologue chez Balkantourist, l’organisation d’Etat de tourisme à l’époque. Sur son idée est créé le concours « Chansons pour la côte bulgare de la mer Noire » qui se déroule à Slantchev Briag. La présélection donne le feu vert à plus de 50 chansons d’auteurs bulgares, quelque chose d’inédit pour l’époque.
Le journaliste Bogomil Nonev, un des directeurs de la Radio nationale bulgare, appelée avant Radio Sofia, évoque ses souvenirs de 1965 :
“Cette année il y avait encore un événement important pour la radio - L’Orphée d’Or, créé par le directeur de Balkantourist. Un jour il est venu dans mon bureau et m’a dit qu’il voulait que le festival devienne encore plus populaire et connu. J’ai accepté et la Radio a participé à l’organisation de sa retransmission et diffusion. A l’époque l’organisation touristique disposait de beaucoup d’argent et elle payait tous les honoraires.”
Le compositeur Anguel Zaberski est lauréat du Premier prix en 1965 avec la chanson “Kaliakra”. Elle raconte la légende bulgare de 40 jeunes filles captivées par les Ottomans. Pour se sauver, elles se jettent dans la mer, Kaliakra, la plus belle et la plus courageuse d’entre elles étant la première à le faire.
“Les paroles étaient écrites par deux rédactrices de Radio Sofia - Slava Sémirova et Emilia Zahariéva - se souvient le compositeur. - J’étais très heureux d’avoir gagné ce prix. La chanson est restée pendant longtemps parmi les tubes qu’on écoutait à la radio. Mimi Nikolova pour moi est une des meilleures chanteuses et c’était un honneur pour moi que c’est justement elle qui a interprété ma chanson.”
Version française: Sia Karaguiozova« C’était le plus beau pianiste de son temps. Il était élégant, fier et inégalé, comme s’il était né avec son costume trois pièces en 1929 ». C’est ainsi que le journal berlinois Die Welt décrit l’immense pianiste bulgare d’origine juive Alexis..
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