Elena Dimitrova est connue du public pour ses documentaires et ses livres consacrés à des épisodes et des personnalités de l’histoire bulgare et en particulier à l’œuvre de Cyrille et Méthode, les inventeurs de l’alphabet slave, des Bogomiles et de l’histoire du christianisme sur les terres bulgares. Un de ses ouvrages quelque peu particulier vient d’être présenté – il s’agit du livre Le Grand Bien qui réunit de belles leçons de vie et des idées sur ce que représente le Bien au sens large.
Ce livre nous a incités à aller à sa rencontre pour échanger quelques mots sur des sujets douloureux comme par exemple les égarements dans la vie, le non-respect de la dignité humaine et le sang qui éclabousse la une des journaux et leur impact néfaste qui crée au bout du compte le sentiment de se trouver dans une impasse.
Qu’est-ce que le Bien? N’est-ce pas une notion qui cache de multiples facettes ? Ce qui est bon pour les uns, ne l’est pas forcément pour les autres. Prenez l’exemple des dictateurs. On dit souvent que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Le signifiant et le signifié de la notion du « Bien » changent-ils en fonction des époques et des différentes cultures ?
La réponse catégorique de notre interlocutrice est « Non ». Le bien est universel et elle en est convaincue.
« Selon l’Evangile de Luc, l’essentiel consiste à dire : « traite les autres comme tu voudrais être traité en retour » ou « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ». Autrement dit – le critère est universel. Dans mon livre j’ai inclus un message du gardien céleste et protecteur du peuple bulgare Saint Jean de Rila à ses disciples sur ce qu’est le Bien et comment y parvenir. Il est primordial selon lui de nous débarrasser du monde matérialiste car la dépendance matérialiste provoque chez l’homme de mauvaises pensées et le pousse vers le Mal. »
Lorsque tu fais le bien à autrui, en fait tu fais du bien à toi-même car l’homme bon qui se dévoue aux autres, construit sans le savoir son propre bonheur, est persuadée Elena Dimitrova. De par sa riche expérience de voyage, elle est fortement impressionnée par sa rencontre avec les Touaregs au Sahara Algérien qui vénèrent la bonté et l’amour. « Antoine de Saint Exupéry a déjà atterri dans ce lieu avec son avion – probablement le personnage du Petit Prince incarne les valeurs spirituelles des Touaregs. Pour eux les valeurs matérialistes n’existent pas – pour eux l’amour de la mère, l’amour entre l’homme et la femme et l’amitié priment sur tout », nous confie Elena Dimitrova. Et elle continue :
« Même si j’ai voyagé dans le monde entier, la Bulgarie reste un amour pour moi. Elle a sa propre singularité, je dirais même un parfum de spiritualité qui lui est propre. Mes meilleures pensées sur le Bien, je les ai vu prendre forme pendant mes voyages à travers la Bulgarie, et surtout dans les petites villes et villages, racontés par les vieilles personnes, qui incarnent la sagesse même, qui ont connues les joies simples comme celle de moissonner les blés ou d’assister à la naissance d’un petit cheval. C’est curieux comme le peuple nous protège du mal par des croyances et superstitions diverses.
Les Bulgares adorent les cigognes. Moi j’ai grandi dans un village près de Stara Zagora, où ma mère et mon père étaient professeurs. Enfant, j’ai appris qu’il ne faut jamais lancer une pierre contre une cigogne parce que si « tu tues une cigogne ta mère mourra ». Ainsi, par la peur, le peuple préserve les espèces utiles. C’est ici qu’il faut puiser la sagesse que les Bulgares transposent au fil des siècles en même temps que leur notion du Bien ».
« Tous les jours les médias nous informent de meurtres commis ici et là, comme si c’était une chose habituelle. Et c’est ça le grand mal – continue sa réflexion Elena Dimitrova. – Je suis d’avis qu’aujourd’hui plus que jamais, le Grand Bien devrait se dresser contre le Grand Mal. Sans distinction de religion, d’appartenance politique, ou autre – c’est sans importance. Nous sommes tous des êtres humains sur terre. »
Version française : Lubomira Ivanova
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