Cette semaine les députés bulgares ont montré comment au nom de leurs propres intérêts partisans et suite à leur incompétence ils peuvent torpiller et saper le gouvernement au point que le premier ministre a évoqué sa démission. Un accord à première vue purement technique pour l’intermédiation bancaire dans l’émission de la dette publique de 8 milliards d’euros dans les trois prochaines années a fait exploser et le parlement, et la coalition au pouvoir. Tout simplement les députés ne se sont pas souvenus que cette dette était déjà approuvée en décembre avec l’adoption de la Loi de finances pour 2015 et les prévisions macroéconomiques de trois ans du Ministère des Finances qui l’accompagnent. Maintenant ils voient une nouvelle occasion d’attirer l’attention du public et de prouver combien leurs partis étaient préoccupés pour le peuple, surtout à la veille des prochaines élections municipales.
Est-ce que cette dette, énorme pour un pays comme la Bulgarie, est vraiment nécessaire et est-ce que c’est justement la somme qui devrait être empruntée, est une question à laquelle peut répondre le mieux le Ministère des Finances, qui, selon la Loi, est l’institution qui est responsable des revenus et des dépenses de l’Etat. Soumis à une critique virulente, le ministre Vladislav Goranov a cédé finalement à demander un prêt inférieur, mais au prix de certains compromis dont les résultats vont probablement provoquer prochainement de nouvelles tempêtes politiques. Mais, dans tous ses discours, il a fait savoir que cela aura un impact négatif sur la politique sociale du gouvernement, c.-à-d. les plus démunis et les plus vulnérables et qu’en même temps le fisc sera impittoyable envers les contribuables qui seront scrutés à la loupe, plus précisément toutes leurs recettes et dépenses pour empêcher toutes fraudes ou évasions fiscales. A savoir que la nouvelle dette prévue est destinée à couvrir les futurs déficits budgétaires d’ici 2017. Mais pour les éviter et pour que les finances publiques du pays soient en bonne santé - ce sont des problèmes que doivent résoudre les députés qui adoptent chaque année les budgets publics du pays. C’est de leurs capacités d’équilibrer les recettes et les dépenses de l’Etat que dépendra est-ce qu’il y aura ou non de déficit, et de combien s’endettera le pays. Puissent-ils ne pas l’oublier dans le temps qui reste jusqu’à l’adoption finale au parlement de l’accord de l’intermédiation bancaire dans l’émission de la nouvelle dette publique.
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