Le ministre de la Défense Nikolay Nentchev et des officiers supérieurs ont salué dans le cadre d’une visioconférence les contingents bulgares en mission à l’étranger à l’occasion du 6 mai, fête de Saint Georges et journée de la bravoure des armées bulgares. Le 6 mai est aussi la date du 23^e anniversaire de l’envoi de la première mission bulgare de maintien de la paix au Cambodge. Une occasion de dresser le bilan et de mettre en valeur le professionnalisme de nos militaires…

Pour information, à la date d’aujourd’hui la Bulgarie dispose de 140 militaires en dehors de ses frontières, dont 110 pour la mission de l’OTAN en Afghanistan, 10 au Kosovo, 10 autres en Bosnie-Herzégovine sous le mandat de l’UE et une équipe médicale de 4 personnes au Mali. Il y a un an, notre contingent comptait 483 hommes, qui étaient également déployés en Géorgie, Somalie et au Libéria. 9000 militaires bulgares ont assuré des missions de rotation en Afghanistan jusqu’en 2014, alors que dans les années 1992-1993, 1300 casques bleus ont participé à la mission de l’ONU au Cambodge. Et même si la présence bulgare dans les missions à l’étranger est aujourd’hui plutôt modeste, cela est surtout dû aux changements politiques et aux nouvelles réalités militaires, le fait est que ce repli considérable a aussi pour nom contraintes budgétaires. Ainsi lors de la visioconférence, le ministre de la Défense n’a pas manqué d’évoquer la pénurie de moyens pour les avions militaires et le dilemme qui consiste à choisir entre le maintien des avions de chasse russes et des coûts qu’ils engendrent et l’achat d’avions compatibles aux normes de l’OTAN. En attendant, un officier supérieur bulgare a reconnu avoir des doutes sur le maintien du du contingent bulgare en Afghanistan en 2016.

Toujours est-il et pour éviter de plomber l’ambiance, le ministre de la Défense a annoncé qu’en juin, l’Assemblée nationale devrait adopter un programme de développement de la défense doté de 2 milliards d’euros, sans exclure une rallonge du budget de son ministère avant la fin de l’année. Car il ne faut pas oublier que la participation à des opérations de maintien de la paix dans le monde est un des axes de développement des forces armées dont les missions doivent toujours être possibles.

Version française : Sonia Vasséva