A l’issue de ses entretiens à Istanbul avec son homologue turc, le premier ministre bulgare Boyko Borissov a annoncé, quelques heures avant la réunion d’aujourd’hui du Conseil européen à Bruxelles, que la délégation bulgare apportera tout son soutien à la Turquie, ce qui signifie concrètement qu’elle se solidarise avec la demande d’Ankara de mettre en place une zone de sécurité en Syrie, d’inclure la Turquie dans la liste des « pays d’origine sûrs », et d’accorder une aide financière à notre voisine du Sud. Rien de nouveau jusqu’ici, car Sofia a déjà défendu ces positions devant ses partenaires européens, sur une partie desquelles un accord est en passe d’être obtenu. En effet, Boyko Borissov s’est déjà prononcé en faveur d’une zone de sécurité en septembre, lors du sommet extraordinaire de l’UE, thèse qu’il a réitérée la semaine dernière lors de la visite de Donal Tusk en Bulgarie. Il s’agit concrètement de l’installation en Syrie de camps offrant des conditions de vie décentes aux réfugiés ou exilés dans l’attente du règlement des conflits qui déchirent leur propre pays, qu’ils pourront réintégrer facilement, une fois la sécurité retrouvée. Une telle solution profiterait à la Bulgarie en diminuant la pression migratoire sur ses frontières. En septembre, l’UE a plutôt rejeté cette idée d’Ankara, mais au début du mois d’octobre, elle s’est dite prête à en discuter. La Bulgarie a alors exprimé son idée d’inclure la Turquie dans la liste des pays d’origine sûrs, et même si les ministres des Affaires intérieures se sont déclarés plutôt solidaires, quelques réserves ont quand même été exprimées. En clair, la reconnaissance de la Turquie comme pays d’origine sûr est en passe de se réaliser, ce qui signifie qu’il est impensable de suspendre ses pourparlers d’adhésion à l’Union européenne. Bien plus, le président turc Recep Tayyip Erdoğana déjà soumis à Bruxelles un plan d’action par lequel son pays s’engage à récupérer tous les migrants qui sont entrés clandestinement depuis son territoire en Bulgarie, Roumanie et Grèce, en renforçant sa coopération avec les autorités bulgares et grecques pour stopper l’afflux de réfugiés. Le plan prévoit encore que la Turquie renforce son dispositif de sécurité aux frontièreset de délivrance des visas, qu’elle intensifie sa lutte contre les passeurs et enregistre chaque migrant qui se présente à ses portes.
Concernant l’octroi de finances supplémentaires à la Turquie mais aussi aux autres pays qui ont accueilli un grand nombre de réfugiés /la Jordanie et le Liban/, la Bulgarie soutient depuis longtemps cette idée, car ces pays le méritent pleinement. Bien plus, en plus des budgets supplémentaires, ces pays doivent être aidés pour accroître leur capacité d’accueil de migrants et pour disposer de plus de moyens pour faire face au trafic d’êtres humains…
Les dernières déclarations du président du Conseil européen, Donald Tusk font penser que si la Turquie arrive à endiguer le flux de réfugiés du Proche-Orient, l’Union européenne est prête en retour à faire des concessions. Et à ce propos, nous conclurons par les propos de Donald Tusk qui a déclaré pas plus tard que la semaine dernière que « nous ne sommes pas en mesure d’agir seuls. La coopération profitera à tous. »
Version française: Sonia VassévaEn tant que pays constituant la frontière extérieure de l'UE, la Bulgarie joue un rôle clé pour l'arrivée de réfugiés d'Ukraine, peut-on lire dans un rapport de l'ONU, relayé par l'agence BTA. A ce jour, le pays a accueilli 2.3 millions de..
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