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Surtaxer la malbouffe: un nouvel impôt pour faire baisser le mauvais cholestérol des Bulgares?

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Photo: BGNES

Le ministère de la Santé en la personne de son ministre hyperactif Pétar Moscov, épaulé par le ministre des Sports Krassen Kralev, semblent avoir trouvé le sésame pour régler une fois pour toutes les problèmes de santé des Bulgares. Il s’agit en l’occurrence de surtaxer les produits alimentaires mauvais pour la santé, qui contiennent trop de sucre, trop de sel, trop de graisse, et trop de caféine… Et comme cette mesure concerne un grand nombre de familles bulgares, une vraie polémique a été engagée vu que les prix de la malbouffe vont augmenter entre 3 et 78% après impôt. Surtout qu’il s’agit de produits alimentaires qui sont les préférés des ados, des jeunes et des moins jeunes qui, pour une raison ou l’autre, les consomment à longueur de journée. Le ministre de la Santé a tenu à souligner que cette mesure devrait avoir un effet de prévention et non pas économique. En clair, en mangeant mieux, les Bulgares seront moins exposés aux différentes pathologies. Le nouvel impôt devrait aussi faire rentrer 75 millions d’euros supplémentaires par an dans les caisses de l’Etat. Evidemment, cette annonce n’a pas fait que des heureux, les commerçants et importateurs, petits et grands, n’ayant pas caché leur mécontentement préfigurant une chute de leurs ventes. Ils sont même allés plus loin en disant que ces aliments sont les préférés des Bulgares les moins défavorisés et qu’en les privant, ils verront chuter encore plus leur qualité de vie. Sans parler de tous les emplois qui seront détruits, ce qui fera exploser le chômage et la pauvreté. Pauvreté dans laquelle sont plongés près de 50% des Bulgares…

Chacun des deux camps a ses raisons, mais dans les deux cas les positions défendues transpirent le populisme et l’hypocrisie. Sinon, la surtaxe de la malbouffe aura certainement une incidence sur la consommation, même si les résultats ne seront certainement pas aussi spectaculaires que les attentes des ministres réformateurs. Car l’écart est énorme entre les 75 millions d’euros supplémentaires et les 1,6 milliard d’euros accordés à la santé publique qui sont loin des besoins réels des Bulgares. Pour ce qui est des entreprises qui produisent et commercialisent les 4 groupes de produits bannis, elles vont souffrir sans aucun doute après une chute attendue de 30% de la consommation de leurs produits.

Pour résumer, nous pouvons dire que le projet de surtaxation des aliments mauvais pour la santé est tellement contradictoire que même le ministre des Finances Vladislav Goranov et le ministre du Travail Ivaylo Klfin n’osent pas s’avancer sur cette pente pour le moins savonneuse. Bien plus, le ministre de la Santé Pétar Moscov a reconnu que « la bataille ne sera pas facile ». La question pourrait être portée même devant le Conseil de coopération tripartite où il appartiendra aux représentants du gouvernement, des syndicats et des employeurs de trancher en dernier recours. 

Version française : Sonia Vasséva




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