Le résultat des négociations entre l’UE et la Turquie au sujet de la gestion commune de la crise migratoire est loin d’avoir fait que des heureux et même certains chefs d’Etats européens ont vivement réagi contre. Le premier ministre hongrois Victor Orban a déclaré que son pays n’allait pas participer au mécanisme d’admission directe de réfugiés syriens renvoyés par la Turquie. Chypre a annoncé qu’elle n’allait pas lever son véto sur la poursuite des négociations pour l’admission de la Turquie dans l’UE, parce que cela menace le plan d’unification de l’île.
La Bulgarie a aussi ses réserves, à en juger des déclarations officielles à Sofia. Le Premier ministre Boyko Borissov a adressé une lettre au président du Conseil européen Donald Tusk, dans laquelle il demande la mise en place d’un mécanisme qui permette de renforcer la défense de tous les postes-frontières européens avec la Turquie. Il estime que tous les pays en première ligne face à l’afflux migratoire doivent être soutenus et pas uniquement la défense de la frontière maritime gréco-turque. Il demande à Bruxelles de prendre en compte dans ses négociations avec Ankara la frontière maritime de l’UE avec la Turquie en Mer Noire. Selon certains observateurs, les requêtes de Sofia vont dans le sens de demander à la Turquie de retenir le flux migratoire non seulement en direction de la Grèce, mais aussi en direction de la Bulgarie. Sofia pense aussi que la suppression des visas pour les citoyens turcs doit avoir pour condition des résultats réels de l’application de l’accord sur la réadmission avec la Turquie. La Bulgarie n’est pas contre la réouverture du dossier de négociation pour l’admission de la Turquie dans l’UE, mais elle pense que l’agenda ne doit pas être modifié en fonction du problème migratoire. Dans le cas contraire, cela compromettrait le processus d’admission d’autre pays européens.
La Bulgarie a aussi des demandes au sujet du contrôle effectué aux frontières extérieures de l’UE. Lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, la délégation bulgare a insisté sur la « responsabilité partagée », de la surveillance de ces frontières extérieures.
Ainsi, avec le langage de la diplomatie, la Bulgarie a exprimé son désaccord avec le plan de la CE de confier à la future Agence de gardes côtes et de gardes frontières européenne la surveillance des frontières extérieures, ce qui est une remise en question de la souveraineté nationale. Sofia est contre l’idée de concentrer le pouvoir de décision entre les mains de l’Agence, sans le consentement des Etats concernés. Les responsables politiques bulgares pensent aussi que la future Agence doit faire appel aussi à des contingents de pays non-membres de Schengen, comme la Bulgarie et la Roumanie, afin que ces derniers ne se transforment pas en zone tampon de l’UE. La protection des frontières de l’espace Schengen ne doit pas devenir la priorité absolue, en excluant ainsi des pays-membre de l’UE qui sont aussi frontière extérieure. Sofia craint surtout la disposition selon laquelle, en cas de complications aux frontières, l’Agence de gardes côtes et de gardes frontières européenne pourrait intervenir sans l’aval du pays concerné.
On voit bien que de nombreuses questions restent ouvertes à la veille de la prochaine rencontre au sommet entre l’UE et la Turquie et on a du mal à imaginer comment les uns et les autres vont arriver à s’entendre. L’UE doit relever un véritable défi, face à des problèmes qu’elle n’a pas connu jusqu’à maintenant et dont la seule solution est la politique européenne commune, synchronisant les différents intérêts des pays membres.
Version française : Miladina Monova
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