Les producteurs de pain ont de nouveau soulevé le problème de la TVA de 20% et ont demandé l’introduction d’un taux différencié de 5%. L’idée de l’introduction d’une TVA modulable n’est pas nouvelle et selon la présidente de la Fédération des boulangers et pâtissiers Mariana Koukouchéva c’est une mesure à prendre maintenant, car les données de l’Institut national de la Statistique montrent que la part de l’économie informelle dans le secteur est évaluée à 50%. Le chiffre d’affaire annuel est autour de 500 millions d’euros, c’est-à-dire qu’il y a encore 500 millions dans la nature, qui ne rapportent rien à l’État.
Au micro de RBI, Mariana Koukouchéva explique le problème :
« Ce qui se passe c’est qu’en fait ce sont les consommateurs qui subventionnent l’économie souterraine qui se renforce et augmente ses capitaux de plus en plus. L’économie grise entre même dans les grandes chaines commerciales, grâce aux très bas prix que les vendeurs de l’ombre proposent aux distributeurs. La conséquence en est la hausse de l’endettement entre les entreprises, la baisse du chiffre d’affaires dans le secteur légal, la baisse de la consommation et l’augmentation des licenciements ».
Le secteur de la production de pain est entièrement bâti sur des capitaux bulgares, c’est pourquoi il est temps que l’Etat s’occupe des investisseurs bulgares, qui forment le tissu de la concurrence locale sur le marché. La présidente de la Fédération des boulangers et pâtissiers souligne que si l’introduction d’une TVA de 5% sur le pain donne de bons résultats, ce sera un pas en avant pour la généralisation de la TVA modulable à d’autres secteurs de l’agro-alimentaire, pour des produits de première nécessité. D’autre part, cela augmentera les recettes fiscales de l’Etat, les contrôles de la qualité et les réglementations amélioreront la confiance des consommateurs.
« La bonne nouvelle, ajoute Mme Koukouchéva , est que notre proposition faite au gouvernement a le soutien des partenaires sociaux comme la Confédération des syndicats « Podkrepa ». Nous entamons une série d’études de marché que nous allons soumettre au responsables politiques, afin que notre proposition puisse être prise en compte dans le budget 2017 ».
De même, la baisse de la TVA de 20% à 5% va avoir un effet positif sur les prix à la distribution. En effet, explique notre interlocutrice, si à 20% de TVA le prix moyen du pain est de 1 euro, à 5% ce prix baissera à 85 centimes. Toute la population sera concernée par cette mesure, car la TVA est un impôt indirect qui taxe l’ensemble des consommateurs, de manière indifférenciée. En ce moment, le prix auquel le distributeur achète du producteur est le même qu’en 1989. Ce prix forme 40% du prix auquel le consommateur achète le pain. Les 60% qui restent vont dans la poche du commerçant distributeur. Apparemment, nos dirigeants n’ont pas la volonté politique de demander aux commerçants de quoi est formé leur prix final sur un produit qui est destiné à l’immédiate distribution et ne demande pas de grands investissement ni en termes de conservation, ni en transports. C’est pourquoi, insiste Mariana Koukoushéva, l’Etat doit faire un geste et introduire une TVA modulable de 5%.
Quelles est l’effet de la baisse de la TVA sur les produits alimentaires de première nécessité en Roumanie ?
« En Roumanie il n’y a plus d’endettement en chaine entre entreprises, alors qu’en Bulgarie c’est un énorme problème, cette dette est presque égale au PIB du pays. Deuxièmement, en Roumanie la consommation de ces produits a sensiblement augmenté. Troisièmement, les autorités de contrôle font un travail impeccable sur toute la chaine de production de pain, depuis le champ de blé, jusqu’au magasin. Quatrièmement, la fraude à la TVA modulable est peu attractive et de fait en baisse. Rappelons qu’en Roumanie la TVA était de 24% et elle est tombée à 9%. Nous proposons aussi 75% de diminution, car nous visons les mêmes effets et ne sommes pas en train de découvrir l’eau chaude. Notre objectif est plus de sécurité alimentaire et une meilleure santé financière du consommateur, car ce dernier n’est pas que consommateur, il est aussi souvent investisseur dans son propre pays ».
Version française : Miladina Monova
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