Nous marquons les 160 ans de la fondation des premiers espaces de culture dans les villes de Svichtov, Lom et Choumen. La Bulgarie compte 3500 maisons de la culture, dont 2600 maintiennent une vie culturelle active dans les villages, malgré les restrictions financières. Grâce à l’initiative des jeunes enthousiastes de la plate-forme de lifestyle et culture Vibes, deux espaces de culture en dehors des grandes villes auront la possibilité de proposer à leurs lecteurs de nouveaux titres. La bibliothèque de la Radio Nationale  Bulgare s’est associée à l’initiative,  offrant plus de trois cents livres pour la noble cause.

La devise de la campagne est "Offrez un livre à la maison de culture qui en a besoin !". Stanislava Dobreva et Konstantin Simidtchiiski, fondateurs de Vibes, nous en disent plus sur cette l’initiative.

"Dès le lancement du site nous voulions avoir une rubrique Bonnes oeuvres – nous précise Stanislava. Au mois de février nous avons commencé à chercher des maisons de culture en vue d’entrer en contact et organiser cette mission de collecte de livres à l’occasion du 24 mai – fête de la culture et de l'alphabet cyrillique. Ça nous a pris deux mois. Notre objectif principal était de les trouver en dehors des grandes villes, où elles bénéficient de plus d’attention par rapport aux espaces de culture dans les villages. Par hasard – via des proches et le réseau social nous avons trouvé ces deux maisons de culture. Nous sommes entrés en contact, nous avons demandé de quel genre des livres ils ont besoin et c’est ainsi que nous avons lancé l’initiative".

Les maisons de culture qui vont enrichir leurs fonds bibliothécaire grâce cette action ont des problèmes de ce type - éditions obsolètes ou physiquement usées, manque de littérature obligatoire pour les élèves. Une des maisons de culture "Hristo Botev 1928" se trouve au village de Stolétovo, en Bulgarie du Sud, près de Karlovo. Le centre culturel du village dispose d’environ 7000 titres et des périodiques pour différents groupes d’âges. L’autre espace de culture qui porte le nom "auto-éducation" est dans le village Sélanovtzi dans la région de Vratza et date de plus de 120 ans :

"Dans ces villages, ainsi qu’en Bulgarie entière, il y a un immense problème qui dépasse le domaine de la culture. – nous confie Konstantin du Vibes. Les difficultés des gens des petits villages sont surtout économiques et politiques. Peut-être aussi qu’ils n’ont pas suffisamment de temps et de forces de penser à la culture, qui est une chose inquiétante. Nous savons tous que si la culture reste en arrière-plan, la situation devient pessimiste. C’est la raison pour laquelle nous voulons aider justement dans ce domaine et stimuler les gens de nos campagnes. Même si un petit nombre de lecteurs parvient à atteindre ces livres, pour nous, ce sera un succès".

"Dans les petits villages les maisons de culture entrent difficilement en contact avec les donateurs, mais c’est loin d’être le seul problème – ajoute Stanislava. Les livres mêmes sont inaccessibles. A Sofia nous sommes habitués à des librairies, des vendeurs de rue où nous pouvons acheter un livre pas cher.  Les gens des villages n’ont pas cette possibilité. Ils n’ont pas accès à de nouvelles œuvres littéraires, qui sont chères, sans parler de la ajoutant la livraison qui rend les choses encore plus compliquées".

C’est la première initiative de la plateforme Vibes. Ses fondateurs espèrent qu’il y en aura d’autres derrière. Ils veulent accorder une attention particulière à la région du Nord-Ouest, menacée de désertification,  et à d'autres régions encore.