En 2015, les investissements étrangers marquent un rebond de 22,5%, grâce à un assainissement du climat économique. Tel est l’avis de Stamen Yanev, directeur exécutif de l’Agence bulgare des investissements (ABI) qui nous donne son éclairage de la situation : 

„ A l’heure actuelle, l’Agence bulgare des investissements (ABI) travaille sur 21 projets de certification d’un montant de plus de 244 millions d’euros, ce qui nous permettra de créer 7200 emplois. A ce propos, il faut souligner que malgré la conjoncture globale assez morose, la Bulgarie reste un îlot de stabilité politique et économique, grâce entre autres à sa fiscalité de 10% et du coût raisonnable de sa main d’œuvre. “

D’après Stamen Yanev, une grande partie des capitaux étrangers est investie dans la production, source de valeur ajoutée pour l’économie. Récemment, l’équipementier TEKLAS qui produit des composants pour General Motors, Daimler, BMW et Toyota, entre autres, a installé son nouveau site à Kardjali, ce qui a préparé l’implantation de 6 nouvelles sociétés en Bulgarie.

D’après Stamen Yanev, la Bulgarie devient de jour en jour plus attractive pour les producteurs de pièces détachées d’automobiles, sans oublier les technologies informatiques et des télécommunications. Mais encore, les biotechnologies qui attirent de plus en plus de capitaux étrangers.

Malgré le rebond des investissements, les sociétés étrangères qui opèrent en Bulgarie, continuent à se heurter à de nombreux problèmes et obstacles, surtout d’ordre administratif, quand il s’agit d’obtenir des autorisations et un accès rapide aux infrastructures. Concernant la réforme judiciaire, les investisseurs étrangers se plaignent des longues procédures de recouvrement des créances, ce qui les démotive…

„ Dans un désir d’accélérer et de simplifier les procédures, une grande partie des investisseurs font intervenir un représentant diplomatique de leur pays dans les procédures judiciaires, ce que je n’approuve en aucun cas, car cela ne règle pas les problèmes de la réforme judiciaire, dit encore Stamen Yanev. - Je crois qu’il faut effectivement aller plus vite dans le règlement des contentieux et éviter le subjectivisme par une implication des sociétés étrangères dans les procédures judiciaires. “ 

On parle de plus en plus souvent ces derniers temps de la fusion de l’Agence bulgare des investissements et de l’Agence d’encouragement des PME, qui permettrait d’améliorer les relations entre le business, la science, l’enseignement et les pouvoirs publics.