L’intrigue qui s’est déroulée cette semaine autour de l'introduction des machines à voter pour les élections du 26 mars est loin d’être sans intérêt. Tout a commencé au début du mois de février, lorsque le tribunal administratif a annulé la décision de la Commission électorale qui autorise le vote électronique dans seulement 500 circonscriptions électorales. Les magistrats se sont référés au code électoral qui donne la possibilité de choisir entre vote par fiche en papier ou sur fiche électronique. Du coup, il faudrait prévoir des machines dans toutes les 2500 sections électorales.

Après cette décision de justice, la Commission électorale s’est retrouvée perplexe. D’un côté, elle se doit d’exécuter cette décision, mais ne sait pas trop comment, vu le manque de temps. Alors, la CE décide de lancer un marché public pour acquérir ces machines. Résultats, au moins pour le moment, personne n’a répondu à cette appel d’offres et pour cause, qui voudrait se charger d’une telle tâche. Mercredi, la porte-parole du gouvernement Irina Beltchéva a déclaré qu’il est peu probable que ces machines puissent être fournies et installées avant le 26 mars. Le premier ministre Ognyan Guerdjikov s’est inquiété du danger que les résultats des élections soient compromis si on ne trouve pas un exécutant pour l’appel d’offre. Il est de plus en plus clair que le vote électronique pour cette élection devient mission impossible.

Maintenant, il reste à voir si ce feuilleton va impacter sur le déroulement de la campagne électorale et si les partis déçus des résultats ne vont pas s’emparer de ce sujet pour remettre en question le scrutin électoral.