En une semaine, le premier ministre Boyko Borissov a rencontré deux des plus importants chefs d’Etat dans l’Union européenne – d’abord le président Emmanuel Macron en France et ensuite la chancelière Angela Merkel en Allemagne. Le bilan, selon le premier ministre est positif et le gouvernement Borissov 3 a reçu le soutien des deux dirigeants politiques.

Tout d’abord Borissov a été assuré de l’aide de la France et de l’Allemagne dans l’exercice de la présidence tournante de l’UE, ainsi que pour son projet de mener l’initiative dans les Balkans occidentaux. La Bulgarie a été encouragée aussi pour ses démarches pour entrer dans l'antichambre de la zone euro et pour l’entrée dans l’espace Schengen. Cependant, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont souligné que ces objectifs seront atteints seulement après avoir accompli les conditions requises.  Le président Macron l’a formulé ainsi : « Vous aurez notre soutien à chaque fois que des efforts concrets pour une plus forte intégration seront accomplis ». Angela Merkel, dans son style plus direct a déclaré que la Bulgarie fait face à de grands challenges pour ce qui concerne les critères de l’Etat de droit, ceux d’entrée dans l’espace Schengen et dans la zone euro. Ces critères exigent des réformes dans la justice et des mesures efficaces de lutte contre la corruption.

A Berlin, la Bulgarie a été félicitée pour ses mesures de surveillance de la frontière avec la Turquie, qui est aussi une frontière extérieure de l’UE. Il a été aussi question de la lutte contre le trafic d’être humains et de migrants. Borissov a proposé que la Bulgarie joue le rôle de médiateur entre la Turquie et l’UE, du fait des bonnes relations entre les deux pays. Sur ce dossier nous allons en savoir plus bientôt, car le premier ministre bulgare sera en visite officielle à Ankara dans quelques jours.

Les pourparlers avec le président Emmanuel Macron reprendront en août, lorsque ce dernier effectuera une visite officielle à Sofia. En conclusion, des discussions de Borissov avec les chefs d’Etats français et allemand nous n’avons pas appris beaucoup d’éléments nouveaux. Les inquiétudes sur la présence de partis nationalistes dans la nouvelle majorité bulgare demeurent, mais n’ont pas été au centre des conversations.