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Dans quelle Europe les jeunes Bulgares souhaitent-t-ils vivre ?

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Photo: Louisa Lazarova

Le président du Parlement européen Antonio Tajani a rencontré pour un débat hier des élèves et des étudiants à l’Université de Sofia "St Clément d’Ohrid". La rencontre faisait partie d’une visite de travail du Conseil directeur du Parlement européen à l’occasion de l’imminente présidence du Conseil européen que la Bulgarie assumera à partir du 1er janvier 2018. Les débats ont porté sur des sujets clés pour les jeunes gens dont l’éducation, la vie culturelle, le comportement à l’égard des handicaps, la recherche de l’emploi désiré, les possibilités et les difficultés qui en découlent. Antonio Tajani a salué les jeunes Bulgares par les propos suivants :

Nous tous au parlement, nous travaillons au profit des gens. Le plus important pour nous en ce moment est de réduire la distance existante entre les institutions européennes et les gens. Pour ce faire, nous nous devons de modifier notre façon de communiquer. Les jeunes gens ne sont pas informés de notre communication car actuellement elle est très bureaucratique. Les messages que nous leur adressons doivent être clairs et passer par les médias sociaux. La voix des jeunes est très importante pour nous. Nous sommes ici pour établir des contacts directs avec vous.

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Les jeunes Bulgares ont manifesté un intérêt particulier pour la rencontre qui était sur le thème « La voix des jeunes : Quelle Europe voulons-nous ». Ils ont été tous très actifs, bien informés de l’activité du Parlement européen et prêts à poser les questions qu’ils jugeaient importantes pour leur présent et futur développement en tant que citoyens européens. Quelle Europe veulent les jeunes, qu’est-ce qu’ils voudraient voir changer dans leur pays, quelles sont leurs joies et préoccupations ?

J’inclurais volontiers dans l’ordre du jour du parlement les principales questions politiques relatives à la sécurité et à la migration. Je pense qu’à ce jour, ce sont en effet les principaux défis auxquels l’Europe doit faire face, déclare Petar.

La première chose que je ferais pour la Bulgarie et pour l’éducation bulgare est d’essayer de la rehausser au niveau européen, est catégorique Jana.

Je démentirais l’illusion qui se crée et selon laquelle tout serait OK et qu'il y aurait suffisamment de travail partout. C’est du bidon et les autorités se cachent derrière pour que l’Union européenne puisse continuer d’exister, prétend Ivan. Et d’autres réactions encore :

-  Un travail plus sérieux est indispensable en direction du développement régional.

-  Si j’étais président du Parlement européen, j’aiderais la Bulgarie à adhérer dans l’espace Schengen.

-  J’initierais la promotion des valeurs européennes parmi les citoyens.

-  Je ferais en sorte que le Parlement européen bénéficie de plus de prérogatives. Je veux que l’Europe se transforme en une communauté du type « Etats européens ».

-  Je veux que les jeunes bénéficient de plus de possibilités de travail et que les pensions de retraite soient plus élevées.

Le chômage chez les jeunes et l’absence de motivation ont a été qualifiés de gros problèmes pour la Bulgarie. Le président du Parlement européen Antonio Tajani a commenté :

Afin de diminuer le taux de chômage parmi les jeunes il est nécessaire d’œuvrer en faveur de la relance de l’industrie. Il faut donner des possibilités de développement aux petites et moyennes entreprises. Le secteur du tourisme est extrêmement attractif et important pour les jeunes et nous devons donc y mettre l’accent. Des programmes du genre Erasmus + sont aussi utiles et devraient être plus nombreux.

Voilà ce qu’ont dit à ce propos les jeunes Bulgares :

Le problème existant ne se traduit pas uniquement par l’absence d’efforts dans cette direction mais réside plutôt dans les attentes irréalistes des jeunes sur ce qui leur sera offert dès qu’ils mettent le pied sur le marché du travail, pense Kaloyan.

Selon Mina, il n’existe pas de rapports corrects entre les milieux d’affaires et les universités.

Il y a beaucoup de petites villes dont ma ville natale Vratsa où les possibilités qui s’offrent aux jeunes sont très limitées. Il est très difficile de se réaliser dans des situations pareilles, souligne Stefan. Et encore quelques avis exprimés par les étudiants bulgares :

- Il y a beaucoup d’emplois vacants à Sofia. La question qui se pose est de savoir qui est-ce qui est prêt à chercher jusqu’à ce qu’il trouve ce qui lui convient le mieux.

- Je pense que des efforts sont faits en vue de la baisse du chômage au sein de l’Union européenne mais il est toutefois certain qu’il y a encore à faire.

- Je suis convaincu que ceux qui cherchent du travail vont en trouver car il y a toujours des emplois vacants à Sofia. La question est d’avoir la chance de trouver un emploi qui corresponde à ta spécialité et c’est ce qui est peu probable.

Plus de la moitié des jeunes pensent qu’actuellement le terrorisme est le problème le plus sérieux auquel l’Europe doit faire face. Vient ensuite la migration vers les pays européens.

Version française : Nina Kounova




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