C’est un accordéoniste qui reste profondément attaché à ses racines et à la pureté du style de la Dobroudja, connue comme le grenier de la Bulgarie. Son nom est Stoyan Détchev et avant l’accordéon, il a fait ses débuts avec l’harmonica, que les Bulgares avaient rapporté du Sud de la Russie et de la Bessarabie et qui par la suite a été remplacé par l’accordéon. Même dans la troïka de la Dobroudja, on retrouve au côté du rebec et de la cornemuse /gaïda/ l’accordéon précisément dont Stoyan Détchev est le digne représentant, une véritable icône de la région folklorique de la Dobroudja…
Né au village Garvan, département de Silistra, attiré très tôt par le son du rebec et de l’accordéon, très tôt il épouse les rythmes de cette musique et fait de l’accordéon son instrument fétiche. Désireux de mieux connaître le langage et la technique des notes, il entre dans la classe de Kiril Kojouharov, à l’école de musique de Pléven, où il étudie pendant deux ans. Suivent les années de formation à l’Institut de pédagogie à Sliven, où il apprend à jouer du rebec, avant de devenir un des membres de l’ensemble « Sliven ». En 1974, il enregistre pour la première fois à la radio des khoros de la Dobroudja, arrangés par Stéphane Kanev.
Il y a quelques jours, Stoyan Détchev vient de souffler ses 75 bougies et il a bien voulu accorder une interview à Radio Bulgarie :
Mon père et mon grand-père jouaient du rebec. Ils étaient cordonniers, mais ils jouaient pour décompresser après le travail ou pour égayer les fêtes familiales. Dans notre village, la plupart des hommes jouent du rebec ou de l’harmonica. Moi, j’ai commencé par choisir l’harmonica avant la naturelle transition vers l’accordéon. Après avoir terminé l’institut à Sliven, j’ai poursuivi mes études à l’Ecole des chefs d’orchestre d’ensembles folkloriques, dans la classe d’Ivan Spassov, Vassilka Spassova et Christo Ouroumov. Puis, j’ai passé les examens d’accordéon au Conservatoire de musique de Sofia. L’accordéon est ma vie et je forme en permanence des ensembles et des interprètes individuels, comme celui à Toutrakan pour le folklore authentique.
Ma fille vit depuis 20 ans aux Etats-Unis. Au début, elle était à Chicago et quand je suis allé lui rendre visite, je lui ai apporté un de mes accordéons, car je savais qu’une partie de mes élèves en Bulgarie vivaient à Chicago. Tel le professeur Stéphane Stéfanov, qui enseigne aujourd’hui à l’Université de Chicago, mais qui a ouvert aussi une école d’accordéon. En 2016, j’ai participé au Festival balkanique mondial à Brookline, où j’ai été longuement acclamé. Au lieu de jouer 5 mn, j’ai joué pendant une demi-heure. Je veux faire connaître le folklore de la Dobroudja à travers le monde et je suis sans cesse à la recherche de mélodies inconnues…
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