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„Je suis enfant de Bulgarie“ ou comment honorer tradition et histoire

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De nos jours les enfants sont source d’immenses espoirs - de la famille d’une part, de l’école, de l’autre, sans oublier la société, qui réclame toujours plus de compétences. Dans ce triangle le système éducatif ne fait pas bonne figure – au lieu d’aider les adolescents à se construire, à devenir des adultes épanouis, à les préparer à affronter la vie, au contraire les enserre dans le carcan de la compétition, du stress et des notes, évaluant leurs connaissances de façon subjective, ce qui  finit par leur faire perdre de vue la vraie mission de l’école. Tel est le constat établi par la majorité des parents d’élèves, qui se heurtent aux règlements et aux principes rigides et dépassés qui sont en vigueur dans l’enseignement en Bulgarie. 

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Fermement convaincue qu’il y a d’autres méthodes bien meilleures de transmettre aux jeunes connaissances et savoir-faire, Pépa Tchavdarova, psychologue de formation organise, il y a quelques années, le premier camp de vacances à Koprivchtitza, ville symbole du Réveil national bulgare (fin 18e – début 19e). Ayant vu le jour et grandi dans cette ville, elle est pleinement consciente de l’importance d’éduquer les jeunes dans l’amour de la patrie et de leur inculquer les vertus humaines. Partant de l’idée que la ville ne peut être visitée en un jour /Koprivchtitza est à 130 km de la capitale Sofia/, Pépa Tchavdarova  décide d’y emmener le plus grand nombre d’enfants pendant ses vacances d’été. Elle baptise cette Ecole du Réveil national „Je suis enfant de Bulgarie“, empruntant le titre d’un poème d’Ivan Vazov, le patriarche de notre littérature. L’idée lui gagne soutien et appui de la part des collaborateurs et conservateurs des musées de la ville. Chaque été, ils se font une joie d’accueillir les enfants et leur parler de l’histoire de Koprivchtitza, appelée à juste titre „berceau du Réveil national bulgare“.

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„Nous avons pour tâche de sauvegarder l’esprit bulgare, la tradition et apprendre aux enfants des choses qui leur seront utiles dans la vie“ – explique Pepa Tchavdarova et de poursuivre:

Снимка„Nous louons une spacieuse maison ancienne, avec une vaste cour, ceinte de hauts murs de pierre, percés par trois portails. C’est la Maison des Stariradev, une demeure à l’architecture d’époque, ayant appartenu à cette grande famille. Cette maison est l’endroit idéal pour notre camp de vacances. Nous avons des groupes d’une trentaine d’enfants, je n’aime pas le modèle des colonies de vacances trop nombreuses je privilégie le contact personnalisé, l’attention qu’on doit porter à chaque enfant. L’idée est de poursuivre cette action sociale, c’est pour cela qu’en plus des enfants de familles plus aisées, nous accueillons des enfants, issus des milieux défavorisés, souvent confiés aux grands-parents. Nous avons des enfants d’origines ethniques et d’horizons sociaux divers et nous les éduquons dans un esprit de tolérance, de respect des différences, de cohabitation. Les enfants sont partout les mêmes, sans égard à la situation familiale, sociale et aux moyens financiers des parents. Nous  faisons tout pour leur faire sentir qu’ici nous sommes une grande famille“.

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Grâce à son expérience de psychologue, Pépa Tchavdarova réussit un tour de force au lendemain de leur arrivée - former une équipe soudée, faire cohabiter tous les enfants sans exception et les occuper avec des menus travaux. A la base de la réussite il y a des règles strictes, valables pour tous. Souvent, les dix jours passés à l’Ecole d’été suffisent pour apprendre aux enfants à réfléchir avant d’agir, à prendre soin les uns des autres, à être utiles à eux-mêmes et aux autres. „Nous leur montrons la vraie histoire, telle qu’elle s’est déroulée, non pas comme ils peuvent le faire en lisant dans leur manuel les récits abrégés“ – dit encore Pépa et de poursuivre:

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„Nous emmenons les enfants visiter les ateliers des potiers pour voir de leurs propres yeux comment sont modelés les ustensiles d’argile, des charpentiers, qui les aident à construire des maison pour les oiseaux ; ils confectionnent des figurines en fils de laine, ce qui est un précieux apprentissage et une expérience inoubliable. Nous organisons des cours de secourisme pour leur apprendre les gestes qui sauvent, nous rencontrons des policiers, des sapeurs- pompiers, des programmeurs et des représentants d’autres professions. Nous parlons de notre planète, de l’eau, de l’écologie, ainsi les enfants s’ouvrent sur le monde, se socialisent. Il y a des gosses qui sont très bons en informatique, mais qui sont perdus dès qu’il s’agit de gérer leur quotidien. Nous sommes heureux, que l’Ecole est soutenue par toute la ville. Nous avons été invités par la municipalité pour voir comment elle fonctionne de l’intérieur, nous avons même assisté à un mariage à la salle des rituels civils. Pendant le séjour à Koprivchtitza nous parlons énormément de la famille bulgare, de ses valeurs, nous comparons son mode de vie autrefois à celui de maintenant en mettant l’accent sur les traditions et les valeurs familiales“ – dit au final la psychologue Pepa Tchavdarova.

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Version française Roumiana Markova

Photos: azsambulgarche.com


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