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Histoires des régions bulgares: 5e volet

Les régions bulgares ne peuvent se développer artificiellement de manière égale

Dans 4 sujets consécutifs, Radio Bulgarie attire l’attention sur les problèmes et avantages économiques et les investissements des différentes zones de planification dans le pays. Faisant le tour de la Bulgarie dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant de la région du Nord-ouest, la région Cente-Nord, la région du Nord-est et la région du Sud-est l’analyse de l’économiste Adrian Nikolov * de l’Institut d’économie de marché se penche aujourd’hui sur un des moteurs économiques du pays – la région Centre-Sud.

Trois des départements administratifs de la région ont des frontières communes avec la Grèce, le département de Haskovo ayant pour voisin la Turquie. Dans cette région se trouve la deuxième plus grande ville de Bulgarie, Plovdiv où se croisent les artères routières clés pour le pays et l’Europe – l’autoroute « Trakia » (de la Mer Noire à Sofia, qui fait partie du corridor européen 8) et « Maritsa » (de la Turquie vers l’Europe centrale, une partie de la route internationale E80).

„L’accent dans le Sud tombe sur la ville de Plovdiv – la région du pays, mis à part Sofia, qui a attiré le plus d’investissements étrangers dans l’industrie. Nous observons dans cette région une concentration de nouvelles industries à haute valeur ajoutée. Les investisseurs ont été préoccupés par la pénurie de personnel et ont commencé à embaucher des salariés venant de Pazardjik et même de Haskovo“– explique l’économiste.

Adrian Nikolov attire l’attention sur un exemple intéressant lié à l'enseignement dans cette partie de la Bulgarie

„Nos recherches régionales ont révélé qu’un des champions dans le domaine de l’enseignement est la ville du massif des Rhodopes de Smolyan. En attirant des enseignants de qualité et avec des investissements dans l’éducation scolaire les autorités enregistrent de très bons résultats au bac national. Ici le taux décrochages scolaires est plus faible et la part des scolaires qui poursuivent leurs études dans des universités est plus élevée.

La région du Sud-ouest, sa partie qui se trouve entre la Grèce et la Macédoine du Nord, semble un peu éclipsée par la ville de Sofia. Surtout après la construction de l’autoroute « Struma » en direction de la Grèce qui a raccourci la distance jusqu’au chef-lieu de Blagoevgrad et le voyage ne dépasse maintenant pas 1 heure.

„La ville de Blagoevgrad est touchée ces dernières années par deux tendances principales dans l’industrie de transformation. La fermeture de l’industrie du tabac a coûté plusieurs milliers d’emplois perdus. D’autre part, l’industrie textile continue à jouer un rôle important pour la ville. Sa valeur ajoutée est très faible et elle n’arrive pas à  offrir un niveau de vie élevé. Si on est plus mobile et si on a des compétences industrielles il sera bien plus facile de s’installer à Plovdiv ou à Stara Zagora pour y travailler dans les firmes modernes qui fonctionnent là-bas.

Sofia est une histoire économique distincte

„La ville de Sofia est une économie distincte, indique Adrian Nikolov en mettant l’accent sur les services:– “On enregistre ces dernières années une croissance de l’outsourcing et des industries informatiques. Tout comme une forte expansion industrielle dans la région de Sofia. Nous considérons la ville de Sofia et la région autour d’elle comme des unités économiques distinctes et en fait elles sont une entité économique très homogène. Nous avons dans la région de Sofia les plus puissantes industries et les plus importantes mines parmi lesquelles la plus grande compagnie en Bulgarie qui verse dans quelques agglomérations les salaires les plus élevés dans le pays.

Comment faire pour que cette série de sujets ait une bonne fin?

Il n’est pas nécessaire que la Bulgarie avance unie dans une même direction et qu’elle se développe à la même vitesse partout. Nous avons déjà parlé de la réforme administrative et fiscale – elles sont nécessaires pour aller de l’avant et pour que les régions plus faibles arrivent à réaliser leur potentiel.

* L’interview d'Adrian Nikolov a été réalisée avant l’épidémie de COVID-19 mais les données économiques et statistiques sur le développement des régions sont durables du point de vue des tendances. Il en va de même pour la nécessité des réformes de la politique régionale bulgare. En ce qui concerne la crise du coronavirus elle pourrait jouer le rôle de catalyseur des futures réformes.





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