Des photos prises par satellite sur le niveau de pollution de l’air en Europe donnent des preuves sur le lien entre l’air pollué et la gravité des cas de Covid-19. „Les zones les plus polluées coïncident de manière précise avec les régions où au niveau de la population on enregistre des cas plus graves de l’infection ” – a expliqué pour la Radio nationale le pneumologue Alexandre Simidchiev.

A son avis les gens qui vivent dans des régions plus polluées tombent malades plus souvent et leurs pathologies sont plus graves. La raison: les fines particules de poussière provoquent une modification de la réponse immunitaire de la membrane muqueuse du système respiratoire. “

„L’infection du coronavirus tout comme la pollution atmosphérique peuvent de manière efficace être écartées et évitées avec des masques de protection, qui réduisent la quantité de particules fines de poussière.. Les virus se propagent à l’aide de particules, ceci concerne également la pollution aux particules. Cela signifie que les masques filtrants réduisent de manière efficace ce risque“, ajoute  le pneumologue.

A l’occasion de la Journée internationale sans tabac le Dr Simidchiev a relevé que les fumeurs sont beaucoup plus affectés au niveau de la fonction vasculaire et la maladie pulmonaire, ce qui augmente le risque de Covid-19. Le tabagisme affecte le système circulatoire et endommage les vaisseaux sanguins, souvent les fumeurs souffrent d'athérosclérose et de maladies ischémiques, qui sont des facteurs de risque du coronavirus.

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) se produit à la suite d'un impact environnemental à long terme sur les poumons. Le tabagisme est le plus associé à cette maladie, bien que chez 1/4 des patients, les raisons soient différentes, a déclaré Alexandre Simidchiev.

"Les personnes souffrant d'obstruction chronique des voies respiratoires se protègent mieux et souffrent moins d'infection au coronavirus que la personne moyenne en bonne santé ", a déclaré le spécialiste.„

L'anxiété chez les personnes souffrant d'obstruction chronique est exacerbée par la pression de l'épidémie sur les hôpitaux à travers le pays. Actuellement, 5 629 personnes sont hospitalisées, 313 d'entre elles sont dans des unités de soins intensifs. Malgré leur nombre toujours croissant, le ministre de la Santé Costadin Anguélov affirme que le problème n'est pas un manque de lits d'hôpitaux, mais une pénurie de spécialistes. Il y a de plus en plus de soignants avec un Covid-19 confirmé, et selon les dernières données, leur nombre est de 4330.

Un des moyens de réduire la pression sur les hôpitaux pourrait être une campagne d'information sur l’infection entreprise par l’Etat– est persuadé le prof. Guéorgui Mihaylov. Il est député du parti d’opposition PSB mais à l’heure actuelle il pratique sa profession à l’hôpital de la ville de Svichtov.

„Car nous observons sur le terrain le stress de la nation. Des gens qui n’ont pas besoins de soins à l’hôpital insistent pour qu’ils y soient admis. On doit en fin de compte comprendre qu’il ne s’agit pas d’une infection trop dangereuse. La mortalité est de 3 sur 1 000. Une campagne est nécessaire et elle doit être comprise par tous les citoyens bulgares. Ils doivent comprendre qu’il ne s’agit pas d’une infection particulièrement dangereuse, que la majorité des patients peuvent se soigner sans problèmes à la maison. Mais ils ne doivent pas pratiquer l’automédication comme il arrive souvent, ils ne doivent pas se « gaver » de corticostéroïdes et d’héparine », a souligné sur l’antenne de la RNB Michaylov.

Edition: Elena Karkalanova