Quand on pense à la Bulgarie du nord-ouest, on pense désertification et pauvreté…Après la chute du Mur de Berlin et le déclin dans l’agriculture, de nombreux habitants de la ville et des villages d’à côté se sont vus obligés de quitter la région à la recherche de moyens d’existence qui leur assureraient une vie plus digne. D’autres ont essayé de trouver une solution au problème en s’investissant corps et âme dans des projets prometteurs. 

Il y a plus de 6 ans, un groupe de jeunes enthousiastes posent les fondements de « Vratsa software society ». Le but en est, par le biais d’une formation de qualité, d’offrir la possibilité à plus de gens originaires de Vratsa de trouver un meilleur job mieux payé dans le secteur dynamique des IT sans devoir quitter leur ville natale. La jeune équipe étant à la base du projet est fière de constater que pour toutes ces années, plus de 30 personnes ayant suivi des cours de formation dans le cadre du programme en question, sont en effet restées travailler dans le secteur des IT de la ville.

Nous avons donné le coup d’envoi de notre projet par un cours de formation en matière de programmation, en y ajoutant par la suite des cursus de marketing et de design – a souligné Emilian Kadiiski, l’un des fondateurs de l’organisation. – Il est question de métiers qui peuvent être exercés depuis Vratsa mais qui sont orientés vers des clients du monde entier. Dans ces temps moderne, ce qui compte le plus c’est de maîtriser la matière concernée peu importe où tu te trouves. Au moins il en est ainsi dans le domaine du numérique. Nous sommes loin de vouloir apporter des changements au niveau de la ville, elle-même, mais prétendons avoir au moins de l’expérience dans le domaine de l’emploi. Je m’y plais à Vratsa. Ma famille se trouve à mes côtés et je me sens mieux que dans une grande ville.

En 2018 l’équipe de la société de software s’est vue décerner le grand prix dans le cadre de l’initiative « Les Bulgares dignes ». La compagnie d’Emilian Kadiiski est parmi les meilleures et les plus recommandées en Europe de l’Est pour l’année dernière d’après le classement de la plateforme de notation « Clutch.co ».

Les fondateurs de l’équipe envisagent de travailler dans d’autres régions du pays également – avec la même conception mais en élargissant le nombre des professions et leur envergure géographique.  

Sur le territoire de Vratsa fonctionne également le réseau MindHub – réseau novateur d’académies de programmation pour enfants et ados :

L’activité de celles-ci est orientée vers les enfants de 6 à 15 ans – le réseau vise à porter à leur connaissance les principes fondamentaux de la programmation grâce auxquels se développe la manière de penser logique et analytique – déclare de son côté Doroteya Vladova, mentor au sein des académies susmentionnées. – Quand je constate qu’une sérieuse avancée est réalisée dans cette direction, que les parents semblent contents et que les enfants sont impatients d’acquérir de nouvelles compétences – je me rends compte que nous avons réussi. Je me sens dans de tels cas motivée et j’ai envie de poursuivre mon travail. L’enthousiasme des enfants est très important pour l’avenir des jeunes qui vivent à Vratsa.

Dans les yeux d’Ivan Strijlev, sa ville natale Vratsa semble mieux que jamais.

J’ai jugé opportun de travailler ce que j’ai appris à l’université et que j’aime bien – a souligné Ivan qui s’occupe de « training » et de « team building » – Après avoir terminé mes études supérieures, j’ai décidé de ne partir nulle part et d’œuvrer pour le développement de ma ville natale. La ville semble différemment – non seulement le nombre des jeunes dans la ville augmente mais ses infrastructures se développent à pas rapides, ainsi que s’épanouit la vie sociale. Vratsa n’est plus ce qu’elle était. La ville s’est transformée en endroit habité par des gens qui aiment son style de vie qui est différent du dynamisme qu’offre la capitale. C’est déjà un endroit très convenable pour former une famille, pour élever des enfants.

Tihomir Machov est aussi un jeune habitant de Vratsa qui a décidé de réaliser son parcours professionnel dans la plus grande ville de la Bulgarie du nord-ouest.

Je suis resté à Vratsa car je pense que notre région dispose d’un grand potentiel dont le développement dépend de nous et de personne d’autre. Nous devons apprendre à ne plus nous excuser avec les erreurs d’autrui. Je pense que désormais de plus en plus de gens décideront de rester vivre et travailler dans leurs villes natales. La Bulgarie du nord-ouest déploiera à nouveau son potentiel et deviendra ce qu’elle a toujours été dans le passé – un important facteur pour le développement du pays. J’en suis convaincu car je constate que la majorité des jeunes gens croient fortement dans les capacités de cette dernière.

Edition : Darina Grigorova (d’après une interview de la RNB – Vidin)

Version française : Nina Kounova