La connectivité dans la science, l’enseignement et les innovations ont été les maîtres-mots de la présidence bulgare de l’initiative « Trois mers ». Une initiative connue des partenaires de la région et du monde entier, a indiqué Roumen Radev qui a parrainé le 6^e sommet de « Trois mers », à Sofia qui s’est achevé par l’adoption d’une déclaration des 12 pays membres limitrophes des mers Noire, Adriatique et Baltique. Le document confirme la volonté politique des pays d’accélérer le développement de la région.

„Une réalisation des projets prioritaires au titre de « Trois mers » modifiera considérablement la situation dans le sens du développement durable de notre région. Les 19 projets en cours pour 2021 sont révélateurs de la hauteur de nos ambitions », a encore indiqué le président bulgare.

Les 12 pays disposent d’une enveloppe de 5 milliards d’euros dans un Fonds d’investissements dédié qui pourrait être abondé de 100 milliards d’euros. Il suffit de répartir correctement les ressources selon les secteurs des transports, l’énergie et le numérique.

Quels sont les principaux défis pour attirer de nouveaux capitaux ?

„ C’est avant tout une question de confiance, a indiqué la présidente du Conseil de surveillance du Fonds d’investissements de l’ITM Beata Dachinska-Muzitchka. – Nous devons réussir à convaincre les investisseurs privés de la crédibilité de nos projets. Et puis, le Fonds d’investissement doit permettre aux investisseurs privés d’avoir accès aux moyens à l’échelle de la région. “

Ce n’est pas l’argent qui manque, mais les projets fiables, a ajouté Beata Dachinska-Muzitchka, précisant que cette thèse a été mise en valeur lors des entretiens avec les bailleurs de fonds du Canada, de Finlande, du Japon et de Corée du Sud.

„Nous encourageons et invitons tous ceux qui ont de l’argent à investir dans ce fonds qui offre de belles opportunités.“

Le vice-premier ministre en charge de la gestion des fonds européens, Athanas Pékanov est allé encore plus loin :

„Ces investissements publics ou privés dont il est question véhiculent non seulement de la croissance, mais aussi une plus grande productivité de la main d’œuvre. Nous savons que les périodes de crise économique sont suivies d’une phase de stagnation dans les secteurs public et privé, surtout pour ce qui est des infrastructures.

Nous devons fournir plus d’efforts dans le sens de la connectivité énergétique, numérique et des transports », aajouté Pékanov.

Début juin, le Fonds d’investissements de « Trois mers » a aquis une part importante des actions d’une compagnie autrichienne spécialisée dans l’énergie renouvelable. Parmi ses actifs, on retrouve un parc solaire en Bulgarie près du village Karadjalovo.

Lors d’une cérémonie au Palais national de la Culture, Roumen Radev a officiellement passé le témoin de “Trois mers” à son homologue letton.

„Les pays de « Trois mers » doivent être unis quand il s’agit de défendre les priorités, a ajouté le président bulgare, plaçant l’accent sur le renforcement de la démocratie et la lutte contre la corruption.

Attirer de nouveaux investissements et promouvoir le numérique figurent dans les priorités de notre travail qui continu à Riga, a promis le président letton, Egils Levits.

Photos : EPA/BGNES