Le 14 octobre, l’Eglise orthodoxe bulgare célèbre sainte Pétka, une des saintes les plus vénérées en Bulgarie et dans les Balkans. Les contes et légendes populaires lui attribuent des pouvoirs surnaturels. Une vraie faiseuse de miracles, comme la surnommaient les anciens...
La légende dit que lorsqu'elle était âgée de 10 ans, Pétka a entendu dans une église les mots du Seigneur : « Celui qui veut me suivre, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il Me suive. »
La bienheureuse Parascève, appelée encore Petka de Bulgarie est une des saintes les plus aimées en Bulgarie. Née au XIe s. à Epivates sur les rives de la mer de Marmara, elle mène une vie pieuse et à sa mort ses reliques deviennent symbole du combat pour la sauvegarde de la culture chrétienne de l’assimilation islamique. Lorsque l’Empire romain d’Orient tombe sous la domination des Latins (après 1204), les reliques de la bienheureuse Petka sont transférées d’Epivates à Tarnovo en 1238 sous le règne d’Ivan-Assen II et du patriarche Ioakim, primat de l’église chrétienne.
Sainte Petka est la protectrice de Tarnovo et du royaume bulgare. Dans l’ancienne capitale bulgare a été rédigée la plus belle hagiographie de la sainte par le saint patriarche Evtimiy, autre figure de proue pour les Bulgares. Les reliques de sainte Petka sont conservées à Tarnovo jusqu’en 1393, l’année de la chute de la capitale bulgare sous la domination des ottomans. A l’issue de longues pérégrinations, elles sont recueillies en la cathédrale de Yasi, en Roumanie en 1641 où elles se trouvent de nos jours. A la Saint-Petka, appelée encore la Saint Petka d’hiver selon le calendrier populaire prend fin l’été et avec lui se terminent les travaux des champs et la rentrée des récoltes.
Sainte Pétka est considérée comme la protectrice des femmes, surtout celles qui viennent d’accoucher et de la famille en général. Le folklore populaire lui attribue des pouvoirs surnaturels comme celui de franchir la limite entre la terre et l’au-delà.
Les Bulgares considèrent aussi la Sainte Pétka /14 octobre/ et la Saint Dimitar /26 octobre/ comme l’aboutissement logique du cycle agricole, avec la rentrée des récoltes. Une période de transition qui marque le début des réjouissances familiales et de la succession de fêtes de fin d’année.
Une église est dédiée à « Sainte Pétka « au centre-ville de Sofia, que nous vous proposons de visiter virtuellement en suivant le lien :
Edition: Elena Karkalanova
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