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Rossitsa Rikova, la jeune fille qui attendait l’aurore…

| Modifié le 22/01/22 à 09:53
Photo: Rossitsa Rikova

À la vue du ciel incandescent au-dessus de Varna, au bord de la Mer Noire, Rossitsa Rikova a été prise du désir de prendre le lever du soleil en photo 365 jours de suite. Chaque jour, la « jeune fille aux aurores » comme l’appellent ses abonnés sur les réseaux sociaux, capte le soleil sous un nouvel angle : habillé par les éclaboussures de la vague qui déferle sur le rocher, ou couronné de flammes palpitantes, ou encore reflété dans les eaux figées, glaciales du lac, près du tronc immense d’un arbre séculaire.


« Il n’est pas facile de ne choisir qu’une photo des 365 levers du jours », dit-elle. Chaque aurore était belle en soi. J’ai contemplé plein de beautés, cependant les plus vifs souvenirs que j’ai gardés sont associés à des gens, quand nous étions ensemble à saluer le nouveau jour. C’était le cas lors de la July Morning (le premier jour de juillet célébré en Bulgarie au bord de la mer en référence à la chanson des Uriah Heep), le lever de soleil que j’ai contemplé du toit de la Cathédrale de l’Assomption à Varna ou bien au bord de la montgolfière au-dessus des rochers de Belogradchik. Je n’aurais jamais éprouvé ces émotions, si je ne m’étais pas engagée dans cette aventure. Et j’en suis reconnaissante.


Née à Tervel, Rossitsa Rikova vit à Varna depuis plus de 20 ans. Son amour pour la nature l’inspire à s’engager dans le domaine des ressources renouvelables auprès du plus grand parc éolien en Bulgarie et sa passion pour les voyages la pousse vers la photographie. Son rêve étant de « faire des photos comme celles de National Geographic », elle s’est inscrite à une école de photographie pour faire ses premiers essais professionnels. « Je voudrais prendre tout ce qui m’émeut en photo, tout ce qui est inhabituel et propre aux nouvelles cultures, pour pourvoir un jour retourner dans le passé rien qu’avec un regard », explique-t-elle.


Pour photographier les levers de soleil ce qui représente « son plus gros projet jusqu’à présent », elle est obligée de se réveiller à 5 heure chaque matin. Ainsi, elle découvre la persévérance, une vertu dont elle se considérait privée car elle tend à laisser les choses inachevées. Elle découvre aussi la joie d’écrire en accompagnant ses photographies d’histoires vécues.

« Les échanges sont essentiels pour moi », ajoute-t-elle. « Avec le coronavirus et le confinement, on a tendance à oublier la beauté et toutes les belles choses qui nous arrivent. Cependant, lorsqu’on partage, on découvre les mêmes émotions chez une autre personne. On apporte le sourire à quelqu’un, cela donne du sens à ce que je fais ».


La jeune fille aux aurores inspire beaucoup de personnes à saluer le jour. Les souvenirs que l’on se fait ainsi sont parfumés et délicieux à l’instar des tranches de pain perdu à la confiture-maison préparées sur la plage ou bien une rencontre inattendue avec une vieille dame extravagante.

« J’ai célébré le dernier lever de soleil entourée d’amis et d’abonnés de ma page », ajoute Rossitsa Rikova. « Nous l’avons regardé rassemblés à la plage de Varna. Un joueur de cornemuse s’est mis à jouer quand le soleil est apparu. Nous nous sommes allongés sur la plage pour dessiner un soleil avec nos corps tandis qu’un drone nous filmait. J’ai reçu de magnifiques boucles d’oreilles en forme de soleil. On m’a surnommée la « Reine des aurores », j’ai même reçu une couronne. » 


Chaque lever de soleil est un nouveau commencement et une nouvelle chance de devenir une meilleure personne – telle est la conviction de la jeune fille aux aurores. En accord avec cette philosophie, Rossitsa Rikova rêve de saluer le soleil dans la savane, dans le désert, dans la jungle, au pôle Nord. Elle souhaite également « capter un lever de soleil dans chaque pays », même s’il lui faudra vivre plusieurs vies.


Édition : Diana Tsankova / d’après une interview réalisée par Dimitrina Doncheva, RNB - Varna/

Version française : Maria Stoéva



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