Depuis trois ans, l’Agence nationale de la protection de l’enfant récompense des personnes et des organisations qui, d’une manière ou d’une autre, ont aidé des enfants et leurs familles en renforçant leur foi dans le Bien. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de l’inspiration des témoignages du bien, » affirme la directrice de l’Agence nationale de la protection de l’enfant Eleonora Lilova. Lors d’une cérémonie ce 17 mars, les exemples les plus marquants seront présentés, sélectionnés par l’Agence parmi des dizaines de propositions faites par des institutions, des maires, des associations syndicales et patronales.

« Les ambassadeurs du Bien ont une chose en commun : un cœur en or, de la compassion, la responsabilité. Ils sont dévoués à transformer la vie des gens, les aider dès qu’ils savent qu’ils se sont heurtés à des adversités. Ils vivent le bonheur d’autrui, souffrent de la douleur d’autrui, agissant toujours quand une opportunité se présente pour améliorer la vie des enfants et de leurs familles. Tout comme nos ambassadeurs cette année, » indique la docteur Nikolova. « Les plus jeunes sont des élèves du club de bénévolat du lycée « Nikola Marinov » à Targovichte. Lors de la pandémie, ils trouvent un moyen de distraire leurs concitoyens pendant les journées remplies d’angoisse. Ils accrochent des messages optimistes à des endroits publics ou les adressent aux soignants en première ligne. 

L’oto-rhino-laryngologue de l’Académie militaire de médecine Dontcho Dontchev qui a aidé des centaines de jeunes patients à « entendre » le monde, est aussi récompensé.

Tout comme le fondateur de l’équipe d’athlètes atteints de trisomie 21. En remportant trois médailles d’argent de la Coupe du monde en Italie 2021, ses sportifs ont fait la fierté de la Bulgarie.

La statuette qui symbolise la reconnaissance sera aussi attribuée aux incroyables femmes de l’Association « Pour le bien » qui ont été parmi les finalistes de la campagne "Les Lumières de l’année" de la RNB. L’année dernière, elles ont réussi à assurer des bourses aux enfants de soignants et d’enseignants qui avaient perdu la lutte contre le Covid. L’association organise également de l’aide destinée aux ressortissants ukrainiens qui entrent en Bulgarie.

« Il est essentiel de voir les ambassadeurs du Bien parmi nous et de suivre leur exemple pour s’en inspirer. Chacun peut être bon et utile, il suffit d’en avoir le désir, » déclare la directrice de l’Agence nationale de la protection de l’enfant en précisant que cette institution fait partie d’un groupe de coordination dans le domaine social créé par le premier ministre et chargé d’aider les réfugiés de la guerre en Ukraine. 

« Les citoyens, ukrainiens ou bulgares, peuvent nous contacter. Nous procurons de l’aide coordonnée car tous les enfants sur le territoire bulgare bénéficient des mêmes droits et nous devons les aider tous. Tant en ce qui concerne leurs besoins essentiels comme l’alimentation et le logement, que quand il s’agit de scolarisation. Le Ministère de l’éducation a annoncé qu’il était possible de scolariser plus de 60 000 enfants et encore à peu près 14 000 dans les écoles maternelles. Une ligne téléphonique de consultation a été ouverte : 0800 16 111. Notre agence offre aussi de l’aide psychologique par l’intermédiaire de la Ligne nationale pour les enfants 116 111  https://www.116111.bg/, » explique la docteure Lilova.

Son avis de spécialiste destiné aux parents est de ne pas éviter le sujet de la guerre : « Les enfants doivent être rassurés d’avoir une maison protégée mais aussi se montrer solidaires de leurs camarades qui sont en train de vivre quelque chose d’aussi atroce que la guerre. Je conseillerais aux parents de parler aux enfants, d'essayer de comprendre leur rapport aux événements actuels, ce qu’ils éprouvent, ce dont ils ont peur. Les guider à la recherche d’information fiable, s’ils sont déjà plus grands. Discuter des moyens d’aider dans la mesure du possible. Ce qui est le plus angoissant est l’attente et l’incertitude, nous devons donc prendre soin de la santé psychique de nos enfants, » conclut Eleonora Lilova.

Version française : Maria Stoéva

Photos : BGNES, Fаcebook /Slav Petkov, zadobroto.com