“Une fois de plus, les élections ont abouti à une configuration qui ne diffère pas trop de la précédente. Les Bulgares ont refusé de concentrer leur confiance sur un seul parti pour qu'il forme son propre gouvernement". C’est ce qu'a déclaré le leader du MDL, Mustafa Karadayi à l'inauguration de la 48e législature de l'Assemblée nationale.
„Nous sommes élus par le peuple et il nous a demandé de faire tout le possible pour former un gouvernement régulier avec des priorités et missions claires. Sans chercher la revanche, sans hostilités, sans confrontations et divisions. L'hiver est à nos portes et il sera froid, sombre et dans la misère".
Karadayi a rappelé que depuis 12 ans, le MDL est la vraie opposition au parti GERB. "Nous continuons de combattre le modèle GERB. Nous ne voulons pas être avec GERB, mais nous ne voulons pas non plus être du côté de ceux qui ont essayé de gouverner la Bulgarie ces 18 derniers mois".
Pour le parti "Renaissance", les priorités formulées par son président Kostadin Kostadinov sont la lutte contre la crise démographique, le maintien du lev bulgare, l'opposition au Pacte vert, le développement de l'énergie bulgare et toutes les actions pouvant empêcher que la Bulgarie soit entraînée dans la guerre en Ukraine.
„Nous sommes obligés de dire que la Bulgarie ne doit pas se transformer en un territoire vassal, privée de sa propre politique et du choix de ses décisions. Nous devons défendre les intérêts bulgares en Macédoine du Nord. Nous ne devons pas permettre que la Bulgarie soit entraînée dans la guerre en Ukraine. Nous devons libérer le pays des bases militaires étrangères".
Selon la présidente du PS, Kornélia Ninova, le pays pourrait venir à bout des crises si tout le monde allait dans le même sens. Son parti ne soutiendra pas la proposition du gouvernement intérimaire d'acheter de nouveaux avions de chasse, l'argent étant nécessaire pour les salaires, les pensions, les aides sociales et pour le business. Elle a rappelé les propos de Roumen Radev du 12 septembre 2020 : "Je voudrais demander à ceux dont les tiroirs sont pleins de liasses à inviter ceux qui manifestent dans la rue et dont les tiroirs sont vides, pour dialoguer". "Ce n'est pas possible", a rétorqué Ninova assurant que son parti avait une approche cohérente et des principes et que tous ses actes prônaient la justice sociale.
“Les tentatives de minimiser la guerre et de lui donner d'autres noms lénifiants, affirmer que la Bulgarie pourrait jouer le rôle d'une Corée du Nord dans les Balkans, évoquer une neutralité fictive...tout est une question de responsabilité à l'égard de la réalité et non pas l'expression d'un certain militarisme", a déclaré de son côté le coprésident de la "Bulgarie démocratique", Hristo Ivanov.
„Un gouvernement pourrait voir le jour en passant par des compromis, sans que ce gouvernement soit celui du compromis. Ce ne sera pas facile, et ce gouvernement devra avoir suffisamment de poids et de priorités. La Bulgarie mérite d'avoir un gouvernement qui ne garantisse pas seulement la viabilité du parlement, mais qui sache régler les problèmes du pays".
In fine, le leader du plus petit parti politique "Essor bulgare", Stéphane Yanev, a indiqué qu'il existait dans la classe politique bulgare 10-15 personnalités dont la réputation alimentait les lignes de partage, les divisions et l'absence de dialogue. "Nous essayerons de mettre en place un mécanisme d'audit de l'activité de ces personnes contestées qui aboutisse à une condamnation en justice ou à l'éradication de la haine qui empoisonne notre quotidien".
„ Le sujet de la sécurité est, certes, sensible surtout quand la guerre fait rage à quelques kilomètres de nos frontières. La sécurité de la Bulgarie dépend tant de la qualité de ses leaders politiques que de l'efficacité des institutions et services qui en sont les garants et de celle de notre appartenance à des alliances qui partagent les mêmes valeurs. A ce propos, j'en appelle à un comportement responsable, à tenir la tête haute quand nous adressons des messages, pour être utiles à nous-mêmes comme à nos alliés", a aconclu Yanev.
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