"La richesse de l’individu réside dans les petites choses : les mots, les souvenirs, le goût de la confiture de sa grand-mère. La richesse d’un peuple réside dans le lien entre les générations, la mémoire et le respect sur la voie vers un monde meilleur dont nous soyons fiers". Telle est la philosophie personnelle du docteur en droit européen et en droit de transport international Erik Evtimov qui construit depuis plus de 20 ans un pont entre la Bulgarie et la Suisse à la recherche de l’identité bulgare.
« Quand on vit dans des pays différents, on acquiert une vision divisée des choses, ce qui dans bien des cas est une bonne chose, parce que cela nous donne la force et la possibilité de comparer et chercher ce qui est authentique et essentiel dans la vie », déclare le professeur de l’université de Berne.
Cette année la Bulgarie célèbre les 140 ans de la naissance d’un de nos plus grands peintres : Vladimir Dimitrov – Le Maître (01.02.1882 – 29.09.1960). Erik Evtimov est le descendant des hôtes du Maître au village de Rajdavitsa, dans la région de Kustendil, et il est un ambassadeur digital de son œuvre dans un projet international consacré à cet anniversaire.
Erik est également l’auteur de deux livres sur les dialectes dans les villages aux alentours de la montagne Vitocha et la cuisine traditionnelle bulgare. En ce 1er novembre, Journée des Lumières, il semble être une incarnation moderne des personnages dans notre histoire qui éveillaient notre soif de connaissance, notre fierté nationale et notre foi dans le Bien. Selon lui chacun de nous peut être une Lumière de notre époque.
« Chacun de nous contient la Lumière, parce que chacun peut réunir les petites choses et en faire profiter la société, l’aidant à progresser. Dans mon cas, ce sont les choses qui font de nous des Bulgares. »
Ainsi, avec l’aide de sa mère, Erik Evtimov compose un glossaire de 2000 mots et expressions de dialectes et le dédie à nos ancêtres et en l’honneur de nos enfants et petits-enfants.
« Ce livre est né pendant mes voyages à travers l’Europe, lorsque j’ai réalisé que outre les langues officielles il existe des dialectes liés à des personnes et des situations déterminées. Le dialecte est un message très fort, je le dis comme quelqu’un qui maîtrise sept langues », explique-t-il, donnant pour exemple le canton de Berne où l’on parle au quotidien un dialecte composé de 650 mots. « C’est un enrichissement de la communication qui prolonge notre lien avec le passé », estime Erik Evtimov.
Son autre livre est consacré à la cuisine traditionnelle bulgare.
« Comparée aux autres cuisines du monde, la cuisine traditionnelle bulgare se distingue par ses préparations rapides avec des aliments frais et naturels. En décrivant diverses recettes dans ce livre on obtient une perception de la cuisine comme symbole, comme gratitude que la famille est réunie », dit Erik Evtimov. Pour lui la recette la plus importante de ce livre est celle de la confiture de cerises blanches.
« Pour moi c’est aussi le symbole de la région de Kustendil de mon enfance. Quand la famille se réunissait à la maison chez grand-mère Luba, on servait cette confiture dans des petites coupes avec de l’eau froide par-dessus. Mon souvenir le plus cher est comment je buvais cette eau froide après avoir mangé la confiture. »
Proust avait sa madeleine, Erik Evtimov a sa confiture de cerises blanches pour se rappeler son enfance heureuse en Bulgarie.
Edition : Vesséla Krastéva, sur une interview de Maria Mira Hristova de la chaîne culture de la RNB
Version française : Christo Popov
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