Ce 22 décembre est la date-butoir pour les partis parlementaires de faire connaître leurs priorités pour débat dans la recherche d’un consensus pour la formation d’un gouvernement, s’ils acceptent l’invitation faite par le candidat de "Poursuivons le changement" au poste de premier ministre Nikolay Denkov. Ce parti recevra du président un mandat de formation d’un cabinet après le Jour de l’An, mais a déjà annoncé son choix de premier ministre. Denkov a précisé que le 23 décembre serait discuté un plan de gouvernance sur la base des propositions des autres partis. Le 3 janvier auront lieu de nouveaux entretiens avec les partis ayant répondu à l’invitation, suite auxquels sera rédigée une déclaration de programme gouvernemental qui sera proposée au vote des députés. Si elle n’obtient pas un soutien suffisant à l’Assemblée nationale, PlC retournera le mandat sans former de cabinet, assure Denkov.
Le désir de la deuxième force politique de transparence dans les entretiens sur la composition d’un cabinet est partagé par certains observateurs. La meilleure solution serait un gouvernement avec des objectifs clairs à court terme qui soient publiquement présentés au préalable, pense la journaliste Emilia Miltchéva.
"La question est de savoir ce qui sera négocié pour les choses à faire par ce cabinet. Tous les partis doivent déclarer des objectifs : adhésion à la zone euro et à l’espace Schengen, adoption de lois au titre du Plan de relance. Le contrôle démocratique sur les actions du procureur général sera probablement la pierre d’achoppement entre les partis politiques dans le contexte de composition d’un gouvernement."
Le politologue Evguéniy Daynov estime que le projet de cabinet "Denkov" pourrait être un bon point politique pour PlC, même s’il n’obtient pas le soutien nécessaire à l’Assemblée nationale.
"J’aimerais voir dans ce gouvernement des politiques connus et jouissant d’une bonne réputation, comme ceux du dernier gouvernement régulier, parce que c’est dans des situations d’équilibre entre ancien et nouveau, entre bien et mal, que vient le temps des leaders politiques de premier plan. Donc s’il se trouve de tels leaders qui proposeraient un programme déterminé de gouvernance, qu’ils arrivent à composer un gouvernement ou non ne sera pas si important, car ils auront démontré qu’ils veulent mener le pays dans une certaine direction."
La présence de Nikolay Denkov dans les négociations pour un éventuel cabinet avec le second mandat est bon signe, parce qu’il pourra calmer les tensions entre les divers partis pour qu’ils puissent tenter de mener un dialogue normal, dit la journaliste Mira Badjéva. Elle fait cependant partie des sceptiques quant à la réussite du deuxième ou même du troisième mandat de constitution d’un gouvernement.
La faible probabilité de réunir le nombre de voix nécessaires pour un soutien à l’Assemblée nationale fait dire aussi à la politologue Lidiya Daskalova qu’il n’y aura pas de cabinet avec le deuxième mandat.
"Avant même les législatives du 2 octobre dernier j’étais pessimiste sur la façon dont iraient les choses dans ce parlement. A mon avis il y aura des changements sur la scène politique soit après les prochaines législatives anticipées, soit après les municipales de 2023. Les élections municipales sont un enjeu majeur pour les partis, parce que leurs résultats pourraient avoir une incidence sur des élections législatives. Voilà pourquoi le Code électoral était à l’ordre du jour, car après les municipales il peut y avoir une redistribution des mandats parlementaires et cela pourrait être décisif pour déterminer si nous aurons un gouvernement stable et fonctionnant ou pas. Donc au mieux nous aurons un cabinet après les prochaines législatives, au pire il nous faudra attendre encore un peu."
Version française : Christo Popov
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