16 partis et 7 coalitions sont en lice pour accéder à la 49^e législature de l’Assemblée nationale. D’ici le 28 février,  ils devront tous enregistrer auprès de la Commission électorale centrale leurs listes de candidats-députés. La campagne électorale débute à 0h00 heure le jour de la Fête nationale bulgare, le 3 mars.

Nous allons bientôt savoir comment se déroulera la campagne et s’il y aura bientôt d’autres législatives anticipées pour ces deux dernières années. Une chose est cependant sure et certaine – "Il n’est pas si important qui l'emportera dans la nuit du vote mais plutôt qui saura trouver une formule permettant d’acquérir une majorité parlementaire pour former un gouvernement régulier", a souligné la sociologue de "Trend" Evélina Slavkova.

Dans un sondage de l’agence "Trend" commandé par le journal "24 heures", les sociologues prévoient des résultats au coude à coude entre les 2 premières coalitions – GERB-UFD (25,6%) et "Poursuivons le changement" – "Bulgarie démocratique" ( 24,8%). 4 autres partis entreront probablement dans la future législature si les élections se tenaient aujourd’hui – le MDL, Renaissance, le PS et "Essor bulgare," montre le sondage en question. 

Selon Slavkova, l’écart entre les deux premières coalitions est dans le cadre de l’erreur statistique :

"La campagne électorale sera probablement très importante. Il convient de souligner notamment que dans ce type de situations dans lesquelles un regroupement des couches politiques est observé, tous les autres processus se produisant dans l’espace public auront certes des effets sur les résultats du vote. Sur le fond de l’inflation et des problèmes financiers que rencontrent les Bulgares, il semble que la crise politique passe au 2^e plan, mais la vérité c’est que l’opinion publique bulgare se sent fortement préoccupée par le fait que les partis politiques ne soient pas en mesure de former un gouvernement régulier, à même de résoudre les problèmes auxquels se heurte la société", indique la sociologue.

"Tous les partis excepté "Renaissance" enregistrent une baisse du taux de confiance à leur égard. Il en est de même des  leaders politiques", a de son côté souligné Dobromir Jivkov de l’institut de sondage "Market Links".

Outre les actuels partis politiques représentés au parlement, pour participer au vote se sont aussi enregistrés des partis qui à ce jour n’avaient pas fait partie de la vie politique, tels le MNSP (Mouvement national pour la stabilité et le progrès). Intervenant à ce propos Jivkov déclare :

"L’émergence" d’un si grand nombre de sujets politiques en temps de législatives, dont le résultat ne sera certes pas du tout stable dans l’avenir, me fait penser qu’il existe très probablement une idée de dilution du vote – le but est qu’il y ait plus de porte-parole possibles. La fragmentation est encore plus importante en résultat du sérieux rôle du président de la République dans la gouvernance directe du pays."

Une pareille thèse a été exprimée également par le politologue Milen Lubénov selon lequel les nouveaux projets politiques tel "La Gauche" à laquelle prennent part d’anciens membres du PS et "Ensemble" – le nouveau projet politique des anciens députés d’Il y a un tel peuple, n’ont aucune chance d’accéder au futur parlement.

"Je ne pense pas que ceux-ci puissent bénéficier même d’1% des votes des électeurs. Je ne vois aucun  nouveau message qui soit en mesure de distinguer « la Gauche » de tout ce qui avait déjà été dit au cours des dernières années dans l’espace politique", précise Milen Lubénov.

Pareil résultat est également attendu pour le MNSP – prévoit-il.

Des entretiens sont également en cours en vue d’une représentation commune aux législatives du parti VMRO et de "Essor bulgare" afin que soit ainsi renforcé le vote patriotique.

"Le vote patriotique devrait être uni sur la base de la trahison nationale de "Poursuivons le changement", "Bulgarie démocratique", le MDL et GERB – a de son côté déclaré l’eurodéputé de VMRO Anguel Djambazki – Quand nous ne faisions pas partie de la gouvernance, dans le but de servir nos partenaires occidentaux, ces derniers ont fait en sorte que soit modifiée la position bulgare à l’égard de la Macédoine du Nord et ont attaquer des clubs bulgares, des passages à tabac et l’adoption d’une législation anti-bulgare en Macédoine du Nord où les Bulgares sont terrorisés."

Indépendamment du format dans lequel ils se présenteront, les partis et leurs leaders devraient savoir qu’en temps de campagne électorale, ils auront de sérieux adversaires en la personne des électeurs de plus en plus méfiants.

Edition : Yoan Kolev

Version française : Nina Kounova