Le gouvernement chinois ne livre pas et ne livrera pas d’armes à la Russie pour soutenir son invasion en Ukraine, c’est ce qui a été annoncé à l’issue de l’entretien du ministre des Affaires étrangères chinois Qin Gang et la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock. "Nous n'avons pas vendu et ne vendrons pas d'armes aux parties impliquées dans ce conflit", a déclaré Qin Gang, cité par l’agence DPA. A ses dires, le rôle de la Chine était d’encourager la réconciliation et accélérer les pourparlers de paix. "Nous n’allons pas jeter de l'huile sur le feu", a-t-il martelé. 

De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré que l’Europe aurait du mal à faire confiance à Pékin tant que la Chine ne trouve pas une solution politique basée sur le retrait des forces russes du territoire ukrainien, a rapporté Reuters. "La neutralité face à la violation des normes internationales n’éveille pas la confiance", a-t-il ajouté en appelant le président chinois Xi Jinping à s’entretenir avec Volodymyr Zelensky et accorder de l’aide humanitaire au peuple ukrainien.

Neuf personnes tuées et vingt-et-une blessées : c’est le bilan provisoire des frappes russes sur Sloviansk, une ville à l’Est de l’Ukraine, a rapporté Reuters. Une des victimes est un enfant de neuf ans. Les équipes sont toujours à la recherche de quatre personnes sous les décombres d’un immeuble résidentiel qui a été bombardé. Au moins sept explosions ont été entendues à Sloviansk, y compris dans une école. Au cours des dernières vingt-quatre heures, les forces ukrainiennes auraient repoussé plus de 50 attaques russes, comme annoncé par l’Etat-major de l’Ukraine. Dans le même temps, le chef du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien Oleksiy Danilov a tweeté que l’Ukraine utiliserait toutes les armes qui ne sont pas interdites par les lois internationales pour libérer son territoire, y compris la Crimée, occupée par la Russie.

Version française : Maria Stoéva