Alors que la Russie organisait, lundi, une réunion spéciale du Conseil de sécurité présidée par son ministre des Affaires étrangères, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a déclaré que "l’invasion russe de l’Ukraine a provoqué une souffrance massive et la dévastation du pays. "Depuis la création de l'ONU en 1945, la tension entre les pays n'a jamais été aussi forte", a ajouté Guterres. L'ONU s’affaire pour permettre la prolongation de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes. A cette occasion, Antonio Guterres, a remis au ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, "une lettre pour le président Vladimir Poutine, traçant les contours d’une voie à suivre proposée pour améliorer, prolonger et étendre" l’accord qui permet depuis juillet dernier l’exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré le conflit, selon un communiqué de l’ONU. Une lettre similaire a été envoyée "aux deux autres signataires" de cet accord jugé capital pour la sécurité alimentaire mondiale, l’Ukraine et la Turquie.
Les alliés de Kiev ont dénoncé lundi le "cynisme" de la Russie, pour avoir organisé une réunion spéciale du Conseil de sécurité présidée par Sergueï Lavrov sur la "défense des principes" de la Charte de l’ONU qu’elle a violée en envahissant l’Ukraine. "En organisant ce débat, la Russie essaie de se poser en défenseur de la Charte de l’ONU et du multilatéralisme. Rien n’est plus loin de la vérité, c’est cynique", a dénoncé l’ambassadeur européen Olof Skoog, entouré par les représentants des vingt-sept pays de l’Union européenne.
Les premiers ministres de Pologne, République tchèque et Slovaquie ont appelé le monde à "soutenir l'Ukraine sans réserve et sans conditions" dans une interview pour „Foreign Affairs“, où ils ont indiqué que si l'Ukraine perdait la guerre contre la Russie, le reste de l'Europe centrale pourrait facilement devenir la prochaine cible de Moscou.
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