Cet été, les professionnels du tourisme anticipent une meilleure saison touristique par rapport à l’année 2022, avec la perspective d’atteindre les niveaux de l’année 2019, ayant précédé la pandémie du Covid-19.

Compte tenu des premières réservations qui ont été faites, il y a un intérêt accru envers notre pays, le retour de certains marchés touristiques en Bulgarie étant également constaté.

Les préalables pour une saison estivale réussie sont présents mais ils ne nous garantissent toutefois pas une saison stable et durable. Le problème réside dans le fait que la saison touristique en Bulgarie ne dure pas longtemps, ce qui nous inquiète depuis des années – a déclaré pour Radio Bulgarie l’expert dans le secteur touristique Konstantin Zankov :

Cette année, outre les marchés européens qui sont les principaux partenaires de  la Bulgarie, nous constatons une hausse du nombre des touristes d’Israël et de Grande Bretagne. Nous avons pourtant perdu une grande partie du marché allemand au cours de la pandémie du Covid et n’avons toujours pas réussi à remonter la pente, ne serait-ce que par les vols charter…Il faut dans le même temps reconnaître que le marché allemand est très important pour nous mais nous restons loin des niveaux d’avant la pandémie.

Plus de 2 millions de Bulgares auraient l’intention de passer leurs vacances sur le littoral bulgare de la mer Noire, prévoit le ministère du Tourisme. Le printemps froid et l’été qui prend un sérieux retard ont des effets négatifs sur la saison.

Le début de la saison estivale ne sera pas très fort. Nous voyons bien que quand il fait froid et qu’il pleut, les gens ne pensent pas à la mer. Cela montre qu’en juin, les hôtels ne seront certainement pas pleins. Nous espérons toutefois que quand il commencera à faire chaud, le nombre des réservations va sensiblement croître, ce qui est tout à fait naturel et aura des répercussions positives sur le pic de la saison, en juillet et août – ajoute Konstantin Zankov.

Tout porte à croire que l’inflation galopante, l’insécurité politique et la guerre en Ukraine ne sont pas en mesure de nous faire renoncer aux vacances en bord de mer.

Et pourtant, quelle sera la hausse des séjours touristiques sur la côte ?

Dans les différentes stations balnéaires et hôtels la hausse des prix variera entre 15 et 28%. Mais tout dépend de l’hôtel, du mois et de ce que le prix comprend. Le client a pourtant la possibilité de réserver ses vacances conformément aux mêmes paramètres que les années précédentes, mais s’il ne veut pas payer plus, il devra déplacer ses dates et ne pas venir pendant la haute saison. Pour ne pas faire exploser son budget, il peut également choisir des hôtels moins luxueux. Mais la hausse des prix est partout – en Grèce, en Turquie. Le nombre des nuitées peut également être réduite, ce qui se répercutera sur le budget des vacanciers, conclut Konstantin Zankov.

Vénéta Nikolova

Version française : Nina Kounova

Photos : archive BNR