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La Bulgarie est une étape de la plus grande régate touristique à la rame sur le Danube

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Photo: BTA

Les habitants des villes riveraines du Danube ont pris l’habitude d’accueillir en été les participants à une des plus anciennes régates touristiques à la rame du monde. Il s’agit du Tour International Danubien, organisé depuis 1956, qui dure deux mois et demi pendant lesquels les participants franchissent une distance de 2516 km.


La Bulgarie est une étape de l’itinéraire depuis la toute première édition de cette régate. A Silistra et Vidin c’est même devenu une tradition d’accueillir les participants avec un programme de chants et de danses spécialement concocté. C’est d’ailleurs le but principal des organisateurs de la régate : encourager les contacts entre les gens, l’échange culturel et la solidarité entre amateurs de sports nautiques. Le Danube devient ainsi un fleuve qui consolide l’amitié et la paix entre les gens, surtout ceux des pays riverains.

Cette année la traversée du fleuve a démarré fin juin à Ingolstadt (Allemagne), où est née l’idée de cette régate, et elle s’est poursuivie dans les pays co-organisateurs : Autriche, Slovaquie, Hongrie, Croatie, Serbie, Bulgarie et Roumanie. La plupart des participants à cette 66e édition de la régate ont franchi le tronçon bulgare dans la dernière décade d’août. Par mesure de sécurité, cette année l’arrivée était dans la ville bulgare de Silistra et pas comme à l’ordinaire en Roumanie où le fleuve se jette dans la mer Noire.


Les participants sont de tous les groupes d’âge et de métiers très divers. Chacun choisit la distance à parcourir et les endroits de repos en fonction de ses capacités physiques. La seule règle est d’être en bonne condition physique et de respecter les consignes de sécurité données par les organisateurs.

Cette année un de nos représentants à la régate internationale était Ivo Piperkov, assistant de cours et enseignant à l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid », fervent amateur de sports nautiques. Il nous dit que cette participation est un vieux rêve de jeunesse devenu réalité.

Ivo Piperkov
Les étapes sont de longueurs différentes. De Novo sélo à Vidin où j’ai commencé, c’est 32 km, alors que Vidin-Lom par exemple fait 42 km. Si on rencontre des obstacles en cours de route, on peut renoncer, mais même la participation à une seule étape de la régate est intéressante et pleine de moments agréables, parce qu’ici on rencontre des gens différents et chacun est une source d’informations précieuses et intéressantes, c’est comme une réunion de vieux amis. Les soirées au bord du Danube sont tout aussi intéressantes. Il y a des gens qui ont pris part aux premières éditions de la régate et partagent de merveilleux souvenirs. En territoire bulgare on peut faire relâche à 13 endroits, les mieux organisés étant ceux des villes danubiennes Vidin et Silistra. 


Une des surprises agréables pour tous les participants a été l’accueil qu’on nous a fait à Vidin, avec visite guidée des lieux importants de la ville et le soir un concert des Philharmoniques de Vratsa, Vidin et Pléven, cela a fait une forte impression, surtout aux participants étrangers. A Lom, une autre étape de la régate, un groupe de danses traditionnelles nous a montré du folklore bulgare authentique et c’est encore une chose dont les participants à la régate se souviendront.


La traversée du Danube à la rame d’ouest en est affirme être la plus longue épreuve de ce genre au monde. C’est un véritable événement en Europe et pour tous ceux qui vivent au bord du Danube, confie Ivo Piperkov. D’après ce qu’il a pu voir, certains jours il y a eu jusqu’à 150 participants, Bulgares et étrangers, qui se joignaient à la régate depuis la rive bulgare.

J’ai toujours aimé les sports nautiques, j’ai fait de l’aviron et de la voile, mais la traversée du Danube a ses particularités qu’on ne peut pas décrire, elles doivent être vécues. C’est un fleuve magnifique qui rend serein et plein d’énergie, mais peut aussi surprendre. Par exemple le soleil ardent, les rafales de vent par moments, ou même le roulis au passage d’un bateau. Ce sont des émotions qui valent la peine d’être vécues.


Version française : Christo Popov

Photos : Ivo Piperkov, BTA, lom.bg, vidin.bg



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