Cela fait des années que le natif de Choumen Ventsislav Iliev, 38 ans, sillonne la planète à vélo, avec juste un sac à dos, un appareil photo et beaucoup d’enthousiasme. Chaque endroit, chaque coin de la nature, chaque personne qu’il rencontre au fil de ses randonnées sont immortalisés en photos et en récits qu’il partage avec ses abonnés dans les réseaux sociaux. Et une fois l’itinéraire complété, il organise des expositions professionnelles de ses souvenirs visuels.
Ventsi a déjà à son actif de voyageur les centaines de kilomètres à pied du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, plusieurs tours d’Europe à vélo sur différents trajets, un passage par le Maroc. Il a même atteint le cercle polaire arctique sur deux roues il y a près d’une dizaine d’années. Cet automne il s’est remis en route.
Cette fois je ferai le tour d’une partie de la Méditerranée : la Sicile, la Corse, la Sardaigne et des endroits en Grèce où je ne suis pas allé. C’est mon premier voyage sans début et sans fin, sans durée préétablie, ni de nombre de kilomètres à faire, dit Ventsislav Iliev.
Le Bulgare a déjà entamé la première étape de son trajet en Grèce voisine. Il a sur son vélo des sacoches contenant tout le nécessaire : la tente, les bagages et l’appareil photo. Le vélo comporte aussi des panneaux solaires pour le rechargement des appareils électriques.
Les difficultés sont surtout liées à l’approvisionnement en eau. Les montées abruptes en montagne sont la plus grosse difficulté physique, mais elle est surmontable. En Grèce il n’y a pas de pistes cyclables, d’après ce que j’ai compris. Mais la route E 90 est très pratique, avec un demi-mètre dans chaque voie pour les cyclistes, explique Ventsi, précisant tout de même qu’il faut toujours faire très attention sur les routes de la péninsule balkanique.
Quelques jours après le départ de son aventure méditerranéenne, le Bulgare reconnaît être fasciné par la vue de Kavala descendant vers la mer Égée. Il la compare aux vues pastorales de la Riviera française et italienne avec les Alpes descendant vers la Méditerranée. « Il y a les mêmes montées, les mêmes descentes, les mêmes tournants », dit-il en souriant. Pour nous en assurer nous-mêmes, cette randonnée aussi sera documentée, décrite et publiée dans les réseaux sociaux.
Je suis bien plus heureux sur la route qu’en ville. Je me sens plus épanoui, plus complet, en meilleure santé et cela me motive pour ce voyage d’automne-hiver, conclut Ventsislav.
Édition : Vesséla Krastéva, sur une interview de Zdravka Rousséva de la RNB-Choumen
Version française : Christo Popov
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