Un an après le terrible tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud de la Turquie, faisant plus de 50 000 victimes, la Radio nationale bulgare a envoyé une équipe de reporters pour voir comment avance la reconstruction de la région la plus touchée, celle de Hatay. Sevda Dükkancı du service turc de Radio Bulgarie et Maria Pétrova de la chaîne info de la RNB, Radio Horizon, y ont passé quatre jours, rencontrant des représentants de l’administration locale et d’organisations humanitaires, ainsi que des survivants du séisme.

D’après le ministère de l’Intérieur turc 53 537 personnes ont perdu la vie et plus de 14 millions sont impactées par cette catastrophe naturelle qui a dévasté 11 provinces, la plus touchée étant Hatay avec 24 000 victimes.
Récit de Sevda Dükkanci :

Après la pancarte à l’entrée de la ville Hatay mon espoir de voir subsister au moins une parcelle de l’idée que je me fais de "la ville-berceau des civilisations" s’évanouit devant la vision d’une ville qui a subi l’apocalypse. Bien que la construction de nouveaux bâtiments d’habitation ait commencé, Hatay est actuellement une ville de maisons-conteneurs.

Voici ce que nous dit de la situation à Hatay Taner Bayindir de l’AFAD, l’agence publique turque de gestion des catastrophes naturelles :
C’est le séisme du siècle. Nous avons subi d’immenses dégâts, nous avons perdu plus de 50 000 personnes. Il y a actuellement 185 camps de conteneurs avec 215 000 habitants. Nous donnons des tickets-repas aux familles défavorisées et nous livrons chaque jour 25 camions d’eau potable. Nos collègues et les bénévoles de Bulgarie étaient parmi les premières équipes internationales à venir à notre aide.
Mes grands-parents sont venus en Turquie de Svichtov, en Bulgarie. Beaucoup de pays sont venus à notre secours, mais l’aide des secouristes et travailleurs humanitaires de Bulgarie avait une importance toute particulière pour moi.
Le maire de Hatay Lütfü Savaş a également des liens avec notre pays. "Je suis un gendre bulgare. La famille de mon épouse est originaire de Kardjali", dit-il, nous donnant le sentiment, à 2000 km de Sofia, que "les distances ne sont que simple géographie et le monde est une grande famille". Il se souvient comment, dès le troisième jour qui a suivi le tremblement de terre, l’aide a commencé à arriver d’organisations, fondations, ONG, bénévoles de beaucoup de pays, dont la Bulgarie.

Enfants du séisme, enfants de l’espoir !
De retour au camp on voit des enfants jouer au football sous la pluie. Sous les sourires et la curiosité qui nous sommes on sent la douleur des pertes vécues. Emre, 11 ans, raconte :
Il y a un an on a eu très peur pendant le tremblement de terre. C’était terrifiant ! On était secoués comme du lait dans un seau. Mais on est bien ici, dans la ville de fourgons. On s’est fait des amis et maintenant on se prépare pour le match avec des enfants d’un autre quartier de fourgons.
Maman a beaucoup pleuré à cause de notre maison qui a été détruite. Mais moi je n’en souffre pas. C’est juste une maison, on la reconstruira. Maman et papa sont vivants, c’est l’essentiel, dit un autre enfant, Ramiz, 12 ans.
Comme quoi, la vérité sort vraiment de la bouche des enfants : une maison, ça se reconstruit, mais la perte d’un proche est irréversible.

Et n’oublions pas les animaux !
Le temps maussade et pluvieux n’est pas du goût des sept gros chiens qui nous accompagnent jusque dans le hangar où nous allons. Des gens commencent à les caresser et les nourrir. Ce n’est pas un abri pour animaux, mais le département d’éducation, culture et activités sociales de la ville d’Antakya, comme nous l’explique sa directrice Emine Atmadja :

Nous aimons tous les animaux ici, moi-même j’ai des chiens. Avant le séisme les chiens errants vivaient très bien à Antakya et dans ses alentours, parce que les habitants locaux s’occupaient d’eux. Après le tremblement de terre ils n’ont même plus un balcon sous lequel se réfugier. Alors on a commencé à prendre soin d’eux, d’abord c’était un seul chien et maintenant il y en a beaucoup plus.

"Si tu n’as personne, tu m’as, moi" : telle est l’approche de la journaliste Sakine Altay qui vient en aide aux gens dans sa ville natale de Hatay, préférant l’amour du prochain à sa carrière professionnelle. Elle est persuadée que Hatay sera reconstruite et sera encore plus belle qu’avant le séisme :

"Nous avons appris à nos enfants et nos adolescents à être combatifs, parce que nous sommes convaincus que les temps éprouvants créent des gens forts ! Nous voudrions accueillir tous les gens de Bulgarie ici pour qu’ils sentent la force de notre esprit et qu’ils reviennent dans cinq ans pour voir quels progrès nous avons accomplis".
Crédits photos: Sevda Dükkanci, Maria Pétrova
Version française : Christo Popov
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