Le 20 juillet, l’Église orthodoxe bulgare rend hommage au prophète Élie /Iliya en bulgare/. Ayant vécu en Israël au IXe siècle avant Jésus-Christ, il est l’auteur de nombreux prodiges, avant de s’envoler au ciel dans un tourbillon, emporté par un char de feu. Élie signifie force de Dieu et forteresse.
D’après les légendes, lorsque Dieu a fait le partage de l’univers, il a réservé à Saint Élie les orages d’été et le tonnerre. Et justement, pour préserver les récoltes, il se déplace dans le ciel à bord d’un char en or et poursuit le dragon qui s’attaque aux cultures. Quant aux éclairs, ce sont les étincelles de feu qui jaillissent de ses naseaux ou des fers de son cheval fougueux. Le peuple bulgare a donné un nom évocateur à Saint Élie, le "Brise-grêle", capable de faire des miracles lorsqu’il est en colère ou au contraire, quand il a le cœur en fête.
Selon les prophètes bibliques, il est aussi l’annonciateur du Messie à la fin des temps. Saint Elie est loué comme un "homme du ciel" ou encore un "ange terrestre". L’image folklorique du saint que fêtent aussi bien les catholiques que les orthodoxes est très différente, Elie étant représenté comme un homme corpulent, vigoureux, qui pique des colères aussi terribles qu’imprévisibles ! D’où cette association avec les orages violents de l’été, annoncés par des éclairs, des coups de tonnerre menaçants et des averses de grêle dévastatrices. Tout porte à croire que Saint Elie est le descendant des divinités païennes et maîtres reconnus des éléments déchaînés, en l’occurrence les dieux Tangra et Péroun, qui règnent sur les orages et le tonnerre.
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